RDC-Beni: avec près de 30 attaques entre avril et juin, les ADF tenteraient de reprendre le contrôle des positions perdues contre les FARDC

Les militaires de la FARDC/Ph. ACTUALITE.CD

La situation sécuritaire dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) est toujours inquiétante. Les ADF continuent à représenter une menace importante pour la sécurité dans la région. Dans son rapport couvrant mi-mars à mi-juin, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, dresse un tableau très sombre. Il évoque une violence « extrêmement préoccupante ». 

 

Les Forces démocratiques alliées (ADF) se sont déplacées vers l’ouest du territoire de Beni et le sud de l’Ituri, où la présence des forces de sécurité de l’État est limitée, a t-il fait remarquer. 

 

Au cours de la période considérée, près de 30 attaques ont été perpétrées par des combattants présumés des ADF, au cours desquelles au moins 89 civils ont été tués, dont 18 femmes, 1 jeune fille et 14 personnes dont l’âge et le sexe n’ont pas été confirmés. 

 

Selon António Guterres, le type nouveau des attaques indique que les ADF sont en train de se regrouper, dans l’intention éventuelle de reprendre le contrôle des positions perdues contre les FARDC. Pillages, enlèvements et embuscades contre les patrouilles des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont recensées de plus en plus.

 

Selon le même rapport, les FARDC ont perdu également des soldats dans ces différentes attaques: au moins 45 victimes et 37 blessés ayant nécessité une évacuation avec l’aide de la MONUSCO. 

 

Et cette situation engendre d’autres problèmes: Les attaques qui se poursuivent ont suscité de nouvelles velléités d’autodéfense, qui donnent le vent en poupe aux groupes Maï-Maï combattant les ADF dans le nord-ouest du territoire de Beni, note-il.

 

Pour éliminer cette menace, il sera essentiel de s’attaquer aux flux de financement du groupe et de veiller à ce que les auteurs de violences aient à répondre de leurs actes, a dit António Guterres.