Les propositions de loi initiées par Aubin Minaku et Garry Sakata défraie toujours la chronique. Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi, Adolphe Muzito et Martin Fayulu s’y opposent également. Pour eux, il s’agit d’une manœuvre de confiscation des pouvoirs des procureurs de la République engagée par le Front Commun pour le Congo (FCC). Ils considèrent que cela viserait « en réalité à récupérer illégitimement et illégalement ceux perdus lors des élections chaotiques de décembre 2018 et à couvrir les délits et crimes perpétrés durant 18 ans ».
De son côté, le parti Envol estime que ces propositions violent des articles 152 et 220 de la constitution dans le sens où elles « portent atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire en instaurant un régime disciplinaire des magistrats aux mains du ministère de la justice ».
Le parti présidentiel a également lâché ses chevaux. Réunie en séance extraordinaire ce dimanche 21 juin sous la présidence de Jean-Marc Kabund, l'UDPS juge ces propositions “inopportunes” et “inconstitutionnelles”.
« Au regard de la gravité de la situation, prenant l'opinion à témoin, l'UDPS qui a consacré près quarante ans de lutte pour l'avènement d'un véritable État de droit en République démocratique du Congo, invite le FCC à retirer ses trois propositions de lois, jugées inopportunes et inconstitutionnelles tendant à violer le principe de l'indépendance de la magistrature », dit le communiqué de l'UDPS publié ce lundi.