Une nouvelle manifestation a été organisée ce jeudi 18 juin à Bukavu par des partisans de Vital Kamerhe détenu à la prison de Makala en attendant le jugement qui sera rendu le samedi prochain dans le procès dit de 100 jours.
La manifestation partie du siège de l'UNC a été dispersée par la police à coups de gaz lacrymogènes après quelques 200 mètres de marche. D'autres manifestants ont été dispersés à la place Feu-rouge.
"Nous étions en train de marcher pacifiquement, curieusement on a déployé la police pour nous disperser même à balle réelle pourtant on ne visait pas autre chose, réclamait la libération de Vital Kamerhe parce que après toutes les séquences du procès que nous jugeons jusqu'aujourd'hui de politique, nous n'avons trouvé aucun élément qui peut faire arrêter Vital Kamerhe. La police a tiré sur nous plusieurs fois de suite mais nous ne pensons pas désarmer, nous allons poursuivre la manifestation même demain", a dit à ACTUALITE.CD, Fidèle Mugisho, président de la ligue des jeunes de l'UNC à Bukavu.
Les manifestants envisagent même un sit-in au gouvernorat jusqu'au jour du jugement samedi.
Vital Kamerhe et deux de ses co-accusés, Jammal et Jeannot Muhima sont poursuivis pour un prétendu détournement des fonds destinés aux travaux de 100 jours initiés par le chef de l'État.
Dans le dossier « 100 jours », le Procureur avait, le 11 juin, sollicité la condamnation de Kamerhe à 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics et 15 ans pour corruption. Il souhaite aussi que le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi soit déclaré inéligible pour une période de 10 ans.
Justin Mwamba, à Bukavu