Kasaï-central : l’ONU confirme la tendance de la reprise de recrutement des miliciens

Photo

Plusieurs dizaines de jeunes ont quitté ces dernières semaines leurs villages aux alentours de la localité de Katole dans la commune de Kananga à 35 Kms à l'ouest de la ville dans le groupement incorporé de Bakwa Mbuyi (Kasaï-central) dans le but de rejoindre un centre de cérémonies mystiques (Tshiota). Une mission d’évaluation de la MONUSCO qui s’est rendue à Katole le 7 mai, confirme l’information sur la tendance de la reprise des recrutements des miliciens dont le meneur serait un certain Trésor Ngalamulume.

Ce mouvement se passe sur l'axe Ngalakashi-Tshiawu-Katole,  révèle une source à la Monusco/Kananga.

Pour sa part,  le gouverneur Martin Kabuya reconnaît cette situation et dit avoir donné des instructions aux services de sécurité pour retrouver  les initiateurs de ces nouveaux recrutements.

"Je suis au courant de cette situation.  J'ai instruit les services de sécurité pour qu'ils recherchent et arrêtent tous les chefs miliciens cités dans ces recrutements. Notamment Mukenge Trésor, alias Mputu Trésor,  Mulumba Olivier, Badibanga Serge et David Ndaye alias Nsabanga", explique-t-il à ACTUALTE. CD.

 

Le samedi 25 avril 2020, le commandant de la police, ville de Kananga avait eu une vive altercation avec des personnes présentées comme des miliciens lors d'une descente au quartier Kabanza à Kananga 2 non loin de l'aéroport. Le responsable de la police s' y était rendu sur foi des renseignements pour arrêter des ex miliciens qui s'étaient réunis dans une église sous la conduite d'un ancien chef de la milice Olivier Mulumba. Le commandant de la police avait tenté de sortir Olivier Mulumba malignement pour l'amener mais ses compagnons ont résisté avec force, rapporte une source policière qui signale l'arrestation du commandant du sous commissariat de police du village de Mwambambuyi,  30 Km de Kananga pour soupçons de participation au recrutement des miliciens.

Depuis quelques jours,  les ex-miliciens abandonnés sans prise en charge ni programme de réinsertion  multiplient des réunions dans la ville et en dehors de la ville, selon la police.

Sosthène Kambidi, à Kananga