C’est ce mardi 25 juin que l’Institut républicain international (IRI) en collaboration avec la fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) et la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a lancé, à Kinshasa, un atelier de deux jours intitulé « Elections locales : participation qualitative des femmes pour une décentralisation inclusive ».
Ces trois organisations estiment qu’étant donné que la lutte pour la parité constitue leur cheval de bataille selon leurs mandats respectifs, les élections locales prévues en 2024 et les scrutins législatifs prévus le 5 octobre au Nord-Kivu (Rutshuru, Masisi) et au Mai-Ndombe (Kwamouth) représentent une opportunité de soutenir une participation quantitative, qualitative et sécurisée des candidates.
« Il est donc important d’accompagner les femmes politiques ambitieuses, toutes catégories confondues (femmes vivant avec handicap, femmes pygmées, etc.), avec un renforcement de capacités technique et pratique. L’objectif étant de leur permettre de maximiser leur potentiel et d’être compétitives dans la course vers une démocratie inclusive et égalitaire au niveau local et provincial, en vue d’une décentralisation qualitative », expliquent les organisateurs.
Cet atelier, à leur en croire, va contribuer à l’amélioration de la participation qualitative des femmes aux élections locales et provinciales (Masisi, Rutshuru, Kwamouth) pour une décentralisation participative et inclusive.
Parmi les participants à ces assises, les femmes politiques (opposition, majorité, en considérant la diversité géographique) ; des structures des femmes des organisations de la société civile avec un ancrage national ; la cellule genre de la CENI.
La première journée de cet atelier était marquée par trois moments forts :
- Etat des lieux de la participation des femmes au processus électoral ;
- Groupes de travaux pratiques : élaboration de dossiers de candidatures, et évaluation puis Elaboration de dossiers de contentieux des résultats, défense du dossier par des avocats, observations et conseils
- Echanges : Leçons apprises et bonnes pratiques des travaux pratiques de la matinée
Les organisateurs soulignent que le processus électoral de fin 2023 a démontré que plus le niveau des élections est décentralisé, plus les candidates sont nombreuses : pour les législatives nationales et provinciales, les femmes représentaient respectivement 18% des candidates avec 14% élues, en augmentation par rapport à 2018, et 25% des candidates avec 9,5% élues, en diminution par rapport à 2018. La participation des femmes était particulièrement notable pour les communales partielles, avec 43% de candidates.