COVID-19 : l’INRB prévient sur les risques de contamination par les animaux domestiques et sauvages

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Le Centre interdisciplinaire de Gestion du Risque Sanitaire (CIGRS) de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)  a présenté jeudi 16 avril le rôle que joueraient les animaux sauvages et domestiques dans la dissémination du virus.

Dans une dépêche, le CIGRS indique que les données scientifiques actuelles ont permis de mettre à l’évidence une similarité génétique entre le virus à la base de Covid-19 et ceux du pangolin et de la chauve-souris vers l’homme.

« Ces découvertes font penser à une transmission à deux étapes partant de la chauve-souris vers le pangolin, puis du pangolin vers l’homme, avec une possible recombinaison génétique chez le pangolin. La vente des animaux sauvages dans nos milieux constituent donc un risque qui nécessite la mise en place, par le ministère de l’environnement et du Développement Durable ainsi que celui du commerce, des mesures appropriées afin d’éviter la transmission entre ces animaux sauvages et l’homme », affirme le centre.

Le CIGRS prévient d’une possible contamination des chiens et chats par COVID-19.

« Les études scientifiques antérieures ont démontré la sensibilité des cellules des chiens et des chats vis-à-vis de COVID-19. Très récemment, d’autres rapports ont notifié des épizooties (épidémie chez les animaux) de COVID-19 chez les chiens et les chats en Asie et en Europe. Pire, les chiens infectés des virus n’ont pas présenté des signes de COVID-19 tandis que le chat a manifesté des signes respiratoires et digestifs. Tous ont excrété le virus dans les sécrétions buccales et nasales comme chez l’homme tandis que le chat a, en plus, éliminé le virus dans les matières fécales. D’où la nécessité, pour le ministère de Pêche et Elevage, de mettre en place des mesures appropriées pour empêcher la contamination croisée entre ces animaux de compagnie d’une part et, d’autre part, les Médecins vétérinaires, les détenteurs de ces animaux ainsi que l’environnement qu’ils partagent ensemble », lit-on dans cette dépêche.

Le CIGRS affirme que les lions et les tigres ont été contaminés du COVID-19 aux USA et demande à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) de veiller aux animaux dans les jardins Zoologiques.

« Une épizootie a été déclarée aux USA chez les tigres et les lions qui ont été contaminés par un gardien porteur du Coronavirus de COVID-19. Ces animaux ont manifesté des signes respiratoires de la maladie, comme chez l’homme. D’où la nécessité, pour l’CCN, de mettre en place des mesures appropriées dans les jardins zoologiques ainsi que les parcs nationaux et privés afin d’éviter l’établissement d’un réservoir de COVID-19 dans ces installations », conclut la dépêche.

En RDC, les gestionnaires des parcs des Virunga et de Kahuzi Biega avaient annoncé la fermeture de visite des animaux pour prévenir leur contamination au Covid-19. Le pays a totalisé jeudi 287 cas de la pandémie après la confirmation de 20 nouveaux cas à Kinshasa. Jusque-là il y a eu 23 personnes décédées et 22 autres .

Thérèse Ntumba