Une messe a été dite ce dimanche 15 mars à la paroisse Notre Dame de Fatima à Kinshasa pour célébrer la sortie de prison de Thomas Lubanga après 14 ans d’emprisonnement.
À cette occasion, Papy Serge Mayamba, son avocat, a pris la parole pour livrer l’essentiel du message de Lubanga à la nation congolaise.
Dans son message, Thomas Lubanga affirme accorder son pardon à tous ceux qui de près ou de loin ont été impliqué dans son incarcération.
“La liberté recouvrée à ce jour n’est pas acceuillie avec un esprit de vengeance, ni de haine. Voilà pourquoi notre président accorde son pardon paternel, sincère, à tous ceux qui directement ou indirectement ont collaboré à la survenance de cette souffrance”.
On note par ailleurs le regret de Thomas Lubanga qui estime que sa condamnation n’a pas du tout permis d’apporter la paix à l’Ituri “14 ans après, il aurait souhaité entendre qu’Ituri va mieux, qu’effectivement, il méritait cette condamnation injuste pour la paix reviennent en Ituri. Helas !”
Face à ce contrat décevant, Thomas Lubanga propose la prise en compte du contexte culturel comme principal moyen de résoudre les différents.
“Aux peuples et dirigeants africains, le contexte culturel dans lequel nous vivons est un facteur fondamental dont nous devons tenir compte, notamment dans le règlement de nos différents. Cet aspect mérite d’être médité par ceux qui sont appelle à dire le droit. Ne pas en tenir compte, c’est tomber sans hésiter dans l’arbitraire absolu. Livrer son compatriote à des humains qui n’ont aucune maîtrise de l’aspect culturel sus évoqué expose la personne poursuivie à être victime des préjugés comme cela fut le cas de Monsieur Thomas Lubanga, les Américains l’ont compris”.
Au-delà des aspects politiques, les mots de Thomas Lubanga ont également été des remerciements en faveur de sa femme Yvette Lubanga, qui a gérer seul 7 enfants sans perdre espoir.
“ Qu’il lui soit permit d’exprimer de manière toute particulière son attention affective profonde à sa chère épouse ici présente madame Yvette Lubanga, qui a su tenir durant toute cette période, seule avec une lourde charge de sept enfants qu’elle a du porter sans perdre de vue, mais avec courage. N’avons nous pas en face de nous une autre Winnie Mandela, cette héroïne dont la qualité ne sera malheureusement retenu par aucune institution du monde”.