RDC: « nous ne devrions pas attendre que Kinshasa devienne un point chaud du COVID-19 avant de nous engager avec les communautés » (OXFAM)

ACTUALITE.CD

OXFAM appelle le gouvernement ainsi que les acteurs de la réponse médicale et humanitaire à s’inspirer des leçons apprises dans la lutte contre la maladie à virus Ebola pour éviter une propagation à grande échelle du Covid-19 dont un premier cas à Kinshasa a été notifié mardi 11 mars.

« Oxfam espère que ce premier cas enregistré en RDC soit un cas isolé et soit vite maîtrisé, car le virus pourrait se propager rapidement dans toute l’Afrique centrale à la suite des échanges qu’il y a entre Kinshasa et Brazzaville mais aussi avec l’intérieur du pays », a déclaré Corinne N’DAW, Directrice Pays d’Oxfam en RDC.

Oxfam travaille déjà à Kinshasa depuis plusieurs années, notamment dans la mise en œuvre d’un projet en eau, hygiène et assainissement (programme EHA : eau, hygiène et assainissement) dans les écoles.

Corinne N’DAW insiste sur le travail préventif:  « Nous devons impérativement intensifier les activités de prévention, promouvoir la collaboration entre les acteurs humanitaires en partageant l’information sur le virus conformément aux recommandations du gouvernement.  C’est de cette manière que l’on pourra maitriser la contamination de masse ».

« Compte tenu des tendances que nous avons constaté dans la propagation de la maladie à virus Ebola, nous ne devrions pas attendre que Kinshasa devienne un point chaud du COVID-19 avant de nous engager avec les communautés », dit l’ONG

OXFAM considère que la RDC est suffisamment préparée pour répondre à des éventuelles épidémies « mais il ne s’agit plus d’une épidémie spécifique à un pays mais d’une crise mondiale qui requiert une action ferme des gouvernements et des partenaires. Oxfam est vivement préoccupé par ce premier cas en RDC ainsi que par le potentiel propagation dans toutes les provinces du pays ».

Lire aussi:RDC: Selon l’OMS, le plan de lutte contre Ebola peut aider à lutter contre le coronavirus