Le ministre des transports et voies de communication a annoncé l’effectivité du début des travaux de la construction du port en eau profonde de Banana d’ici à fin 2020. Didier Mazengu a indiqué que le projet de ce port qui servira à l’accostage des gros bateaux est très avancé. Il reste un amendement à apporter dans la convention signée en 2018 avec le partenaire, DP Wold en ce qui concerne l’exclusivité du projet.
Didier Mazengu attend soumettre le dossier de négociation d’amandement au conseil des ministres de ce vendredi 13 mars pour obtenir l’aval du gouvernement.
« Le projet du port en eau profonde de Banana est très avancé parce que la convention a été signé entre la RDC et DP World. Nous avons constaté qu’un grand projet comme le projet de port en eau profonde de Banana ne peut pas être confié à une seule entreprise. C’est pourquoi nous avons dit qu’on va faire l'amendement sur l’article lié à l’exclusivité de ce projet. Après il a été aussi énumeré dans la convention, il faut mettre en place une société qui doit fonctionner pour les travaux dudit projet. La société sera composée de dix administrateurs. DP World a droit à 6 et 4 pour la RDC. Ce qui a été déjà fait pour les partenaires, ils ont déjà nommé les administrateurs et nous la RDC nous avons aussi l’obligation de pouvoir nommer 4 administrateurs pour faire fonctionner la société et lancer les travaux. Nous devons d’abord amender la convention pour que les administrateurs soient nommés. Ce vendredi le dossier passera au conseil des ministres pour que je sois autorisé de pouvoir négocier avec les partenaires afin de signer un avenant à la convention », a déclaré Didier Mazengu lors d’une conférénce de presse le mardi 10 mars à Kinshasa.
Le protocole de collaboration pour le développement de ce projet a été signé en mars 2018 entre la République Démocratique du Congo et la société Émiratie DP WORLD AFRICA LOGISTICS NV (DPW). Ce projet consiste en la construction ainsi que la gestion d’un port et d’une zone de libre-échange à Banana, pour un coût supérieur à un milliard de dollars US.
Une fois l’amendement faite, «d’ici la fin de l’année les travaux peuvent commencer parce que nous avons déjà les partenaires qui sont prêts avec le financement.», a renchéri les ministre.
Selon les documents du projet, la construction du port sera assurée par la société chinoise, Guang Ping International. Guang Ping aurait déjà conclu un contrat de logistique avec la société MW Afritec d’Alain Wan, afin d’utiliser le port privé de ce dernier situé sur sa carrière près de Boma pour faciliter la construction du nouveau port.
La première phase du projet sera consacrée à l’aménagement d’un quai de 1 500 mètres sur la côte de l’océan Atlantique. La société étatique dans la gestion du projet aurait dû être la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), mais elles ont été écartées en dernières minutes au profit de la création d’une nouvelle entité.
Christine Tshibuyi