RDC : les molécules thérapeutiques ont permis de réduire sensiblement le taux de mortalité dans les CTE

Une équipe d'agents de la riposte procède à l'enterrement sécurisée d'une personne probablement morte d'Ebola / Ph. Droits tiers

Le Dr Jean-Jacques Muyembe a donné ce lundi 9 mars les derniers chiffres sur l’épidémie d’Ebola en RDC. Le secrétaire technique du comité multisectoriel de lutte contre cette maladie a évoqué particulièrement le taux de létalité dans les centres de traitement spécialisés.

« La létalité générale est de 64%. La létalité parmi les malades qui ont fréquenté les centres de traitement (CTE) est relativement faible, soit 32% grâce aux molécules thérapeutiques que nous avons introduites dans la riposte », a-t-il déclaré répondant à une question de ACTUALITE.CD. 

Déclarée le 1er août 2018, cette épidémie a fait 2.264 décès (2.130 confirmés et 134 probables). 1.169 vainqueurs (personnes guéries, ou survivants) ont également été recensés.

Cinq molécules thérapeutiques expérimentales ont été utilisées dont ZMapp, Remdesivir, Favipiravir et Regn3450 – 3471 – 3479. Il ya aussi le MAB114 du Dr. Muyembe.

Contexte

Les 11 contacts de la dernière patiente confirmée d’Ebola seront libérés ce mardi 10 mars à Beni (Nord-Kivu). Cependant, en dépit de l’optimisme affiché, tous les domaines de la réponse restent en place pour garantir la détection rapide et le traitement de tout nouveau cas. La fin de l'épidémie ne peut être déclarée que si aucune nouvelle infection ne survient 42 jours après le 2 mars soit la date du déchargement du dernier cas confirmé.

Cette épidémie est la dixième en RDC et la deuxième plus meurtrière au monde après celle de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest. Déclarée le 1er août 2018, cette épidémie a fait 2.264 décès (2.130 confirmés et 134 probables). 1.169 vainqueurs (personnes guéries, ou survivants) ont également été recensés. La létalité générale de 64%, la létalité dans les CTE est de 32% grâce au molécule thérapeutique introduit dans la riposte.