Ted Beleshayi (secrétaire exécutif de la Ligue des Jeunes de l’UDPS): l’urgence n’était pas le programme de 100 jours mais l’audit pour faire un état des lieux »

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Dans un memo adressé à Félix Tshisekedi, Ted Beleshayi, secrétaire exécutif de la Ligue des Jeunes de l’UDPS, et le l’ancien candidat député national Laurent Munzemba, ont demandé à Félix Tshisekedi de rectifier les tirs et ont plaidé pour la nécessité d’un état des lieux des entités étatiques et entreprises publiques. Ils font remarquer que pour matérialiser le changement espéré par la population, il faut trouver « n’importe quel centime, où il se cache ». Ils notent que le pouvoir en place doit absolument actionner d’autres leviers pour lutter contre la corruption et le détournement des fonds publics qui « constituent ces gangrènes qui contribuent à appauvrir notre Etat et à affaiblir les fonds nécessaires pour les actions à caractère visible ».

« Nous ne pouvons pas soigner nos maux sans les connaitre réellement. Il est dès lors de bon aloi de commencer par un diagnostic des problèmes existant et cela au travers d’un audit », postulent-ils en ajoutant que cet audit pourra se réaliser par une cellule spéciale mise en place par la présidence. Les deux cadres du parti recommandent que ce travail soit fait par un cabinet externe « de renom » qui devrait évoluer sous la supervision d’une cellule réduite de la présidence.

Cet audit devrait porter sur un état des lieux des entités étatiques clés en faisant la revue des circuit de leurs recettes, l’analyse de leurs chaines de dépenses, l’identification de tout circuit parallèle de destination des fonds. L’état des lieux des entreprises devrait s’articuler autour de l’inventaire du patrimoine immobilier, de l’analyse des ventes et expropriation immobilières des dix ou cinq dernières années, l’analyse des contrats majeurs en cours et l’analyse de deux flux majeurs surtout les dépenses.

Ted Beleshayi et Laurent Munzemba ajoutent qu’en mettant en place un tel audit, Félix Tshisekedi pourra alors lancer son plan de reformes, légitimer ses décisions et identifier les éléments clés dans le choix des animateurs des entités étatiques.

« À notre avis comme nous l’avions souligné au tout début du mandat  dans notre mémo ci-joint, l’urgence n’était pas le programme d’urgence de 100 jours mais l’urgence c’était avant tout et tout abord l’audit pour faire un état des lieux de la situation après des années de prédation », a insisté Ted Beleshayi.