Déguerpir les étudiants de l’UNIKIN « est une décision prise dans la précipitation, elle ne fait pas baisser la tension » Jean-Claude Katende (ASADHO)

ACTUALITE.CD

Le Président de l’Association Africaine pour le droit de l’homme (Asadho), Jean Claude Katende, s’insurge contre la décision du gouvernement congolais, qui suspend toutes les activités à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et demande à tous les étudiants de quitter les homes endéans 48 heures.

« C'est une décision non mûrie et prise dans la précipitation. Elle ne fait pas baisser la tension. Cette fermeture montrera toujours qu'il y a des problèmes au Congo », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Thomas Luhaka dit avoir pris cette décision en vue de permettre une réinstallation rapide dans les homes des seuls étudiants réguliers en procédant à une opération d’identification.

Pour Jean-Claude Katende, « L'identification des étudiants peut se faire même quand les étudiants sont aux homes ». Et d’ajouter : « La raison de les déguerpir pour les identifier montre l'inefficacité des services universitaires sur la gestion des étudiants ».

Dans un communiqué publié ce mardi, le ministre de l'ESU a demandé aux étudiants de l’UNIKIN résidants dans les homes d’évacuer volontairement le lieu endéans 48 heures. « Passé ce délai, le recours sera fait aux forces de l’ordre », a-t-il précisé.

Cette décision fait suite aux affrontements entre étudiants et policiers survenus lundi 6 et mardi 8 janvier sanctionnés par la mort d’au moins un policier et plusieurs dégâts matériels notamment la destruction du siège de l'Apukin et autres bâtiments. Ces étudiants disent contraindre le gouvernement à baisser le coût des frais académiques fixés par leur comité de gestion.

Ivan kasongo