Réunis du 24 au 30 novembre 2019 en assemblée extraordinaire à Bukavu, les évêques des diocèses de la région du Kivu ont décrété, pour ce lundi 2 décembre, une journée de « deuil et de prière » qui sera « chômée » dans tous les services ecclésiaux et sociaux dont les écoles et universités catholiques, en signe « de communion et de solidarité » envers les populations victimes des violences dans les territoires de Beni et Lubero (Nord-Kivu) ainsi que dans les territoires de Fizi, Uvira, Mwenga et Kalehe (Sud-Kivu).
Les évêques dénoncent les violences « qui sévissent de manière toujours plus aiguë et plus terrifiante » dans ces contrées.
« Nous déplorons la persistance de I’insécurité perverse qui cause des souffrances innommables de nos populations; nous leur exprimons toute notre compassion pour les victimes de ces violences inhumaines; nous demandons aux fidèles chrétiens à poser des gestes concrets de solidarité et de communion fraternelle dans la non-violence », disent-ils dans un communiqué signé par le président de l'assemblée provinciale épiscopale de Bukavu, Mgr François–Xavier Maroy, archevêque métropolitain de Bukavu.
En signe de communion et de solidarité, décident les prélats, « pour ce qui est de notre assemblée épiscopale provinciale, nous avons décrété dans nos six diocèses, la journée du 2 décembre 2019, journée de deuil, de prière et de communion avec nos frères et sœurs éprouvés. Ce jour de deuil et de prière sera chômé dans tous nos services ecclésiaux et sociaux, services médicaux exclus, mais comprises les écoles, les séminaires, les instituts supérieurs et les universités dépendant de l'Eglise catholique dans nos six diocèses ».
Aux autorités nationales, régionales et internationales, ils exhortent à « soulager les souffrances des communautés tant éprouvées » et « s’impliquer davantage pour la sauvegarde de la paix, de I’unité nationale et de l’intégrité territoriale de la RDC »
Cette journée de deuil ne concerne que les services ecclésiaux et sociaux des diocèses de Goma, Beni-Butembo, Uvira, Kindu, Kasongo et l'archidiocèse de Bukavu.
Christine Tshibuyi