Kinshasa : Héritier Watanabe risque jusqu'à cinq ans de prison

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Le chanteur congolais Bondongo Kabeya alias Héritier Watanabe et sa partenaire sexuelle arrêtés samedi dernier ont été acheminés ce lundi 18 novembre 2019 au Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa (CPRK), ex Prison Centrale de Makala. Auteurs présumés d’une sextape balancée sur les réseaux sociaux, les deux « partenaires » sont poursuivis pour « atteinte à la pudeur », avait indiqué à ACTUALITE.CD, le commissaire divisionnaire adjoint, Sylvano Kasongo, patron de la Police Nationale Ville de Kinshasa.

Les articles 167 et 168 du décret du 30 janvier 1940 portant code pénal général, tel que modifié et complété par la loi n° 06/018 du 20 juillet 2006, prévoient et punissent l’attentat à la pudeur. En effet, l’article 167 définit l’attentat à la pudeur comme tout acte contraire aux mœurs exercé intentionnellement et directement sur une personne sans le consentement valable de celle-ci. L’expression « tout acte » utilisé ici par le législateur renferme globalement tout fait illicite et intentionnel qui porte atteinte aux bonnes mœurs. 

Et l’article 168 du code pénal dispose que l’attentat à la pudeur commis avec violences, ruse, ou menaces sur des personnes de l’un ou de l’autre sexe sera puni d’une servitude pénale de six mois à cinq ans. Cependant, ce qui est réprimé par le code pénal n’est pas le fait de se filmer pendant ses ébats sexuels qui du reste est un droit, mais plutôt le fait de diffuser, c’est-à-dire de mettre à la disposition du public des images qui heurtent la sensibilité des citoyens.

Les deux personnes vont rester en détention en attendant le procès.

Grâces MUWAWA, DESK JUSTICE