Cette année, la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon a été décernée à deux journalistes congolais, parmi eux, une jeune journaliste dont le reportage fait l’unanimité.
Journaliste à Top Congo FM et mère d’un garçon d’environ 10 ans, Iragi dit s'être inspirée de son propre témoignage pour faire connaître la triste réalité des filles-mères. “ J’ai moi-même connu cette situation et ma famille m’a énormément soutenu. J’avais des parents tolérants et j’ai eu la chance de terminer mes études. Ensuite, je me suis lancé dans une carrière professionnelle”, raconte Iragi, qui plaide pour plus de considération pour les jeunes-filles.
Le récit qui a permis à Myriam Iragi Maroy de se distinguer relate l’histoire de Nancy et Judith, deux jeunes filles d’environ 20 ans, tombées enceintes et rejetées par leurs familles. Selon le jury, c’est la simplicité et la limpidité du récit ainsi que la qualité des témoignages qui lui ont permis de remporter cette bourse.
10 journalistes et 10 techniciens dont 7 femmes, venus de différentes radios congolaises ont participé à une formation de trois semaines dans les studios de la RTNC, à Kinshasa, avant d'être soumis à la production de ce travail. Après les cinq premières éditions au Mali en 2014, à Madagascar en 2015, au Bénin en 2016, au Sénégal en 2017 et en Côte d'Ivoire l'année dernière, la RDC a été le sixième pays où Miriam Iragi et Vital Mugisho, jeune technicien de Bukavu, ont remporté cette bourse et iront effectuer un stage de 30 jours au sein de la rédaction de Radio France Internationale (RFI), à Paris.
Prisca Lokale