Kolwezi : des élèves des écoles conventionnées catholiques ont manifesté contre la grève sèche de leurs enseignants

Elèves

Quelques élèves des écoles conventionnées catholiques de Kolwezi sont descendus ce mercredi 18 septembre dans les rues pour manifester contre l’attitude de leurs enseignants qui, depuis la rentrée scolaire 2019-2020, observent un mouvement de grève. « Chômage à l'école, nous voulons étudier », c’est le message clef qu’on pouvait lire sur les calicots que détenaient les élèves.

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Selon les dires de ces élèves, les enseignants réclament le paiement de leur salaire par le gouvernement congolais qui a dû instaurer le système de la gratuité de l'enseignement. « Pas question de toucher à la craie, sans notre salaire », est le message des enseignants à l’endroit des élèves.

Pour exprimer leur frustration, ces élèves, principalement des Lycée Mwanga, Lycée Umoja et Collège Saint Jean XXIII, mais également ceux des écoles Kimbangu, scandent des chansons à l'endroit des autorités éducationnelles du Lualaba en leur demandant de trouver la solution à cette problématique.

« Nous avons fait deux semaines sans étudier, et pourtant beaucoup d'entre nous sont en 6ème des humanités », disent les élèves.

Encadrés par la polices, ces marchands ont fait la ronde des grandes artères de la ville, avec espoir de rencontrer le ministre provincial de l'éducation. 

Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait annoncé que les dépenses de l’éducation passeront de 8% à près de 20% dans le nouveau budget question de garantir la gratuité de l’éducation de base décrétée dès cette année scolaire. Sur ce point, certains des députés nationaux, comme Patrick Muyaya Katembwe, promettent d’avoir un œil regardant sur la part qui sera allouée à l’éducation pour l’exercice budgétaire 2020 afin de s’assurer de la réussite de la mesure de la gratuité de l’enseignement de base. 

« La gratuité, c’est d’abord une volonté du constituant exprimée depuis des années. La gratuité au-delà des difficultés qui sont perçues çà et là pour son application mais nous saluons la volonté politique d’y arriver finalement. Maintenant on verra dans le budget qui nous sera présenté ce que le premier ministre réserve pour ça. Nous allons nous assurer dans ce cadre que pour la gratuité qu’il y ait suffisamment des fonds pour que, non seulement que les enseignants puissent être bien pris en charge, mais que nos élèves qui représentent l’avenir du pays puissent aussi être bien encadrés et que les écoles puissent avoir les possibilités de fonctionner. Parce qu’il ne faudrait pas sur la question de l’éducation faire du cosmétique mais il faudrait aller dans des solutions de fond qui passent notamment par cette gratuité », a dit le député Patrick Muyaya  à ACTUALITE.CD.

Ben AKILI