Tshopo :  La grève momentanément suspendue à l'hôpital général de référence de Kisangani  

Un agent laborantin au labo  de l'institut national de recherche biomédical

Les médecins ainsi que tout le personnel de l'hôpital général de référence de Kisangani ont repris le travail, ce lundi 19 août 2019, après une semaine de grève pour réclamer le départ du médecin directeur de l'hôpital. Les grévistes affirment qu’un compromis a été trouvé après une rencontre avec le vice-gouverneur de la province de la Tshopo, Maurice Sakapela. 

« On a demandé de reprendre le boulot, et ce qui est fait. Donc dès demain (mardi) tout sera revenu à la normale. Les autorités sont en train d’étudier le dossier et elles ont dit qu’elles ne peuvent pas travailler sous pression, il faut que le travail soit fait dans le calme. Le vice-gouverneur leur a demandé de reprendre le travail jusqu’à nouvel ordre, donc jusqu’à ce que le gouverneur revienne et prenne connaissance de l’affaire pour enfin trouver une solution », a dit  Matthieu Bafoa Lotombe, médecin directeur de l’hôpital général de référence de Kisangani dont le départ est réclamé.

Pour les grévistes, il s’agit d’une suspension provisoire durant 15 jours en attendant la solution de la part des autorités.

Dans le mémo du syndicat du personnel de l’hôpital général de référence de Kisangani, adressé au médecin chef de zone en date du 1er juillet 2019, neuf griefs sont mis à la charge du médecin directeur, Matthieu Bafoa Lotombe, à savoir :

« Le mépris du social du personnel sous sa gestion avec sabotage des autorités, marqué par son refus unilatéral de payer la prime locale du mois de juin 2019 avant la fête nationale, le trafic d’influence le poussant à diriger l’hôpital par défi, la gestion précaire et opaque de l’hôpital mettant à mal la qualité des soins, l’excès de dictature au sein du comité directeur de l’hôpital avec abus de pouvoir, le sabotage du staff médical, le détournement des fonds de l’hôpital… ». 

La non-prise en compte de ces revendications par les autorités avait conduit les médecins et tout le personnel administratif de cet hôpital à déclencher une grève, le 12 août dernier.

Thérèse Ntumba