Sénat/RDC : Quel profil idéal pour occuper le perchoir de la chambre haute du parlement ? (JDC)

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L’élection du bureau définitif du Sénat aura lieu le samedi 27 juillet 2019. Le dépôt des candidatures pour les 7 postes convoités a été bouclé lundi dernier. Alexis Thambwe Mwamba et Modeste Bahati Lukwebo vont concourir au poste de président de la chambre haute du parlement. Quel est le profil idéal pour occuper le perchoir de la chambre des sages ? Les politiques et la société civile ont répondu à cette question du Journal du Citoyen (JDC), d’ACTUALITE.CD.

Pour le député national Muhindo Nzangi d’Ensemble pour le changement, le président du Sénat doit être une personne capable de concilier les deux tendances politiques mais aussi il doit avoir une bonne moralité. 

« Ce poste doit revenir à une personne de haute moralité car, en ayant ce statut, celui-ci a la possibilité de remplacer le chef de l’Etat, en cas d’absence. Aussi, ça doit être un homme capable de transcender les acteurs politiques car il est au milieu du village. Après ça, il doit avoir de l’expérience parlementaire réelle, une forte capacité de concilier et doit être accepté par les deux tendances politiques », a déclaré l’élu de Butembo.

Léon Mubikayi, président du groupe parlementaire Cap pour le Changement (CACH), estime que le numéro un du Sénat doit avoir les capacités tant morales et intellectuelles requises.

« A mon avis, le perchoir doit revenir à une personne qui remplit toutes les conditions exigées par la constitution congolaise, c’est-à-dire être de nationalité du pays, avoir un certain âge pour le statut d’un Sénateur et également une intégrité. Tout en sachant la possibilité qu’un chef de la chambre haute a sur le pays en cas d’absence du chef de l’Etat, ce poste ne doit pas être tenu par n’importe qui. Il doit aussi avoir des capacités morales et intellectuelles pour diriger un pays comme la RDC », a dit le député national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

Du côté de la société civile l’on tient au cursus et au casier judiciaire de la personne qui doit présider la chambre haute.   

« Je pense que le premier critère est lié à la compétence. Par là, je fais allusion aux études faites par la personne. Le deuxième critère doit être lié à la sociabilité. Particulièrement, avec ce qui se passe au pays, ce poste ne doit pas revenir à une personne qui est impliquée dans des dossiers qui peuvent discréditer son image, notamment une personne qui pourrait être sous les sanctions internationales. Mais, il doit être également capable de nouer les rapports avec d’autres Sénats à travers le monde », a déclaré Jean Claude Katende, président de l’Association africaine de défense de droit de l’homme (ASADHO).

Il est à rappeler que le sénateur Mamboleo Mughuba Intundamilamba dirige, depuis fin mars, le bureau provisoire qui va faire la passation du pouvoir à l’issue de l’élection du bureau définitif, le samedi 27 juillet. Pour cette deuxième législature, le Sénat est composé de 109 sénateurs dont 108 élus et l’ancien président de la République Joseph Kabila.  

Plamedie Mayamba