Les acteurs de la société civile ont réagi à la répression des agents de l’ordre contre la marche des médecins, lundi 24 juin dernier, à Kinshasa. Ces activistes appellent à la poursuite des éléments responsables de la brutalité avec laquelle la dernière manifestation des blouses blanches a été dispersée.
Pour contenir la manifestation des médecins, la police avait recouru aux jets de gaz lacrymogènes et aux interpellations musclées. Au moins un manifestant a été blessé.
« Nous avons déjà commandé cette attitude de la police. Nous demandons à ce que les personnes qui ont été à la base de cette répression soient arrêtées et traduites en justice. Car ce genre des choses est un recul par rapport à l’instauration de l’Etat de droit au Congo », déclare Jean-Claude Katende, coordonnateur de l’ASADHO.
Jonas Tshiombela, responsable de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), juge inquiétante l’intervention de la police dans une marche pacifique.
« Nous sommes dans un Etat de droit. Et nous estimons que la liberté de manifester est reconnue par la constitution. Certes, la police est dans l’obligation de jouer un rôle d’encadrement des gens qui sont mécontents d’une certaine situation mais la brutalité ne peut pas être justifiée en ce moment. Nous sommes en train de chercher l’ancrage de la culture démocratique dans notre société et le respect de droit et la liberté des citoyens dans ce qu’ils peuvent entreprendre comme action. Donc nous sommes inquiets sur cette manière de faire des choses », dit-il.
Pour Georges Kapiamba, président de l’Association Congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), la hiérarchie de la police doit amorcer une enquête pour mettre la main sur les meneurs de la répression brutale.
« Nous nous indignons sérieusement face à cette brutalité qui ne pouvait pas s’expliquer. Nous demandons incessamment à la hiérarchie de la police d’amorcer une enquête pour identifier les auteurs de ce fait. Ils doivent être punis, conformément aux lois de la République. Nous encourageons aussi les médecins eux-mêmes, les victimes à pouvoir prendre des dispositions pour déposer des plaintes individuelles », suggère-t-il.
Les blouses blanches travaillant dans le secteur public manifestaient pour réclamer auprès des autorités les arriérés de prime de risque. Ces arriérés sont de plus de six mois pour les unes et 10 ans pour les autres.
Plamedie Mayamba