Pascaline Zamunda et Suzy Bakajika, activistes de la Lutte pour le respect des droits des femmes, ont exhorté une centaine de jeunes filles sur le rôle qu'elles doivent jouer dans la participation citoyenne.
L’activité a eu lieu ce vendredi 14 juin au Centre culturel Boboto, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, lors de la célébration de la Journée des jeunes démocrates, organisée par la maison des droits de l'homme du Centre Carter.
Utilisation adéquate de l'internet
Selon Pascaline Zamunda, il faudrait que les jeunes filles puissent s’adapter au changement socio-culturel. “Chaque être humain a trois rôles à jouer dans la société : reproduire, produire et participer au développement de la communauté. Concernant la femme, on l’identifie souvent à sa fonction reproductrice et ceci lui est inculqué dès son bas âge. Du coup, quand elle se sent capable d'intégrer la gestion de sa société, un déséquilibre se crée, elle a du mal à s'adapter aux exigences du terrain", explique Pascaline Zamunda, coordonnatrice du Cadre de récupération et d'encadrement pour l'épanouissement intégral des jeunes (CREIJ).
Pour y arriver, Mme Zamunda propose que les moyens d'accès à l'information et aux ressources soient mis à la disposition des jeunes filles afin qu'elles arrivent à dépasser ce complexe et participer à la vie communautaire.
De son côté, Suzy Bakajika a insisté sur les réseaux sociaux comme étant un moyen efficace pour permettre aux jeunes, en général, et aux jeunes filles, en particulier, de participer à la gestion de la chose publique. « Les nouvelles technologies attirent la proximité, car on est connecté à tout moment à internet, et on est en contact avec certains décideurs politiques. On a aussi la capacité de leur parler de nos problèmes directement. Mais également de faire connaître nos ambitions à la communauté.»
Concernant les réseaux sociaux, Mme Bakajika suggère d’initier les jeunes à une éducation sur l'usage des médias afin de ne pas tomber dans les abus. Elle en a profité pour sensibiliser les jeunes filles à connaître leurs droits et ne permettre à personne de les violer.
Au cours de la même journée, le Centre Carter avait également prévu la remise des prix aux lauréats du concours artistiques « pour la paix et la démocratie », organisé depuis décembre 2017 à l’intention des maisons des jeunes de Goma et de Kinshasa, concours auquel les jeunes ont sensibilisé à ces thématiques à travers des chansons, des dessins et des pièces de théâtres.
Thérèse Ntumba