Bureau Assemblée nationale :  la majorité dit toujours attendre que l’opposition désigne son membre au poste de rapporteur adjoint

Salle de plénière de l'assemblée nationale

Le poste de rapporteur adjoint demeure vacant jusqu’à ce jour au bureau de l’assemblée nationale depuis l’élection de ses membres et leur installation le 24 avril dernier. Mais la majorité qui occupe six postes sur les sept que compte le bureau, invite l’opposition à désigner son membre pour occuper le poste lui réservé.

L’opposition refuse d’occuper ce poste sous prétexte qu’il ne respecte pas son poids numérique. Selon le député Safari Ayobangira du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), l’opposition n’a autre choix que d’occuper l’unique poste de rapporteur adjoint car conforme au règlement intérieur de la chambre basse.

« Il y a 6 postes sur 7 qui ont démarré [Ndlr: le travail] donc il reste qu'un seul poste. Nos amis de l'opposition doivent  proposer quelqu'un. A part ça, le bureau va travailler avec la conférence des deux présidents c'est-à-dire des groupes et des commissions. C'est ce qui sera mise en place bientôt mais les opposants seront présents au niveau du groupe parlementaire. C’est conforme au règlement car il stipule qu'il faut prévoir un poste pour l'opposition et tout cela est prévenu. Mais cela ne demande pas de bloquer toute l'institution juste pour une partie. Avec le temps, dès qu'on aura la mise en place des différents groupes et parmi les opposants certains qui vont être prêts et là on procèdera au vote », a déclaré l’élu de Masisi (Nord-Kivu).

L’article 26 du règlement intérieur prescrit que les “groupes parlementaires de l’opposition politique jouissent d’un droit de représentation proportionnelle à leur poids numérique au sein de l’Assemblée nationale, aussi bien au niveau du bureau définitif, des bureaux des commissions permanentes qu’à celui du Comité des sages”.

L’opposition parle de la violation du règlement intérieur.

« Quand il y a un problème au niveau du fonctionnement de l'Assemblée nationale, la cour constitutionnelle qui a validé le règlement intérieur intervient donc en cas de violation. On doit se référer à la justice. Le fait qu'aujourd'hui on a un bureau qui est en train d’évoluer rien qu'avec une partie donc ceux qui sont proches du FCC, c'est pratiquement une anomalie», a souligné Gratien Iracan, élu de Bunia (Ituri).

La réclamation de l’opposition parlementaire a pris d’ascendance après qu’elle a raflé dix sièges aux législatives partielles à Beni territoire, Beni ville et Butembo. Elle exige des postes (titulaire et adjoint). Elle a saisi le Conseil d’Etat pour obtenir gain de cause.

Plamedie Mayamba