L'archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, a fait état, ce samedi saint, des désespoirs qui, selon lui, gagnent les Congolais depuis les élections législatives et présidentielle du 30 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC).
"Les désespoirs gagnent de plus en plus les cœurs des Congolaises et des Congolais. Les récents éléments politiques n'ont pas beaucoup réalisé les rêves de notre peuple", écrit le prélat dans son message de Pâques, principale fête chrétienne.
Ce message sera lu dans toutes les paroisses de l'archidiocèse de Kinshasa lors des célébrations pascales, ce samedi soir et demain dimanche. L'Archevêque rappelle qu'il y a quelques temps, "les espoirs de tout un peuple ont été brisés et sacrifies à l'autel des intérêts, aux calculs des intérêts égoïstes de quelques personnes, créant ainsi frustration et découragement.".
Se basant sur Marc 16 : 6, Mgr Ambongo exhorte ses fidèles "à ne pas baisser les bras ni tomber dans le découragement".
Critique acerbe de l'ancien régime [ de Joseph Kabila , Ndlr ] , l'archevêque de Kinshasa et vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) n'a jamais cessé d'affirmer que Félix Tshisekedi n'a pas été élu président de la République, le 30 décembre 2018.
A qui veut l'entendre, il insiste que c'est Martin Fayulu qui a été choisi par les Congolais, mais qu'un deal a été conclu secrètement entre Kabila et Tshisekedi.
Lors de sa récente tournée diplomatique, Mgr Ambongo a plaidé pour "l'anéantissement" de Joseph Kabila et de sa coalition, le Front commun pour le Congo (FCC).
Il a également plaidé pour la "protection" de Tshisekedi, à qui il a exhorté de "tirer le bien du mal" en se rapprochant de ses anciens alliés dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Jean-Pierre Bemba.
Christine Tshibuyi