Mukwege : « Nous demandons que toutes les institutions qui ne sont pas encore mises en place soient paritaires comme l’exige la Constitution »

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Le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege a constaté que la RDC régresse au sujet des droits de la femme et spécifiquement pour ce qui est de la représentation dans les institutions.

« Au regard des dégâts causés par les injustices liées à la Loi électorale, aux élections chaotiques du 30 décembre 2018,  avec toutes les femmes engagées pour un Etat de droit au Congo, nous demandons que toutes les institutions qui ne sont pas encore mises en place soient paritaires, comme l’exigent la Constitution et les lois de notre pays, à savoir : le Sénat (devrait être paritaire), le Gouvernement central (devrait être paritaire), les Gouvernements provinciaux (devraient être paritaires), les pouvoirs locaux devraient même être cédés aux femmes pour compenser l’injustice qu’elles ont subie au niveau des assemblées provinciales et à l’Assemblée Nationale, les entreprises publiques, etc. », a-t-il déclaré dans son discours à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme.

Il a rappelé que la Constitution consacre, dans son article 14, la représentation équitable des femmes  au sein des institutions nationales, provinciales et locales.

« Elle stipule même que l’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions et que la loi fixe les modalités d’application de ces droits. Cependant, dans la pratique, l’Etat congolais n’a jamais assuré la mise en œuvre de cet article malgré les modalités d’application des droits de la femme et de la parité, fixées dans la Loi n° 15/013 du 1er août 2015 signée et promulguée par l’ancien Président de la République », a t-il précisé.

Mukwege a constaté que dans le domaine de la représentation politique des femmes, la Loi électorale actuelle a carrément ignoré ces dispositions.

« A mes yeux, cela constitue une preuve flagrante de l’absence de la volonté du pouvoir public de faire respecter la Constitution de la République. Cette Loi électorale est discriminatoire et n’a pas permis la majorité de la population que constituent les femmes d’accéder de façon paritaire aux postes de responsabilité et de décision politique », a-t-il déclaré.

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Justin Mwamba