Un rapport du bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), publié le 20 février dernier, rapporte qu’environ 33.000 ménages dans la province de Haut-Lomami ont quitté leurs habitations, entre septembre 2018 et janvier 2019, à cause des éléphants en divagation. Ces familles se sont réfugiées dans d'autres villages jugés en sécurité et à l'abri des éléphants.
Il s'agit notamment des territoires de Bukama, Kamina et Malemba Nkulu, touchés par ces vagues de déplacements massifs qui pourraient plonger la province de Haut-Lomami dans une nouvelle crise humanitaire, indique OCHA.
Le rapport parle aussi de 55.324 hectares des champs d'arachides, de manioc et de haricot qui ont été détruits, plus de 73 760 enfants de 6 à 11 ans ne vont plus à l’école. Les humanitaires craignent le manque d’accès à une alimentation équilibrée et suffisante, ainsi que la perte de production agricole.
Le territoire de Malemba Nkulu, situé dans le Haut-Lomami, l’un des foyers de ces déplacements massifs, est classé en phase 3, une phase de crise de moyens d’existence sur une échelle de 5 phases, selon les résultats de l'analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, et ces fuites à cause des éléphants ne font qu'empirer la situation, conclut OCHA.
José Mukendi