Révolte des policiers à Beni : La société civile demande aux victimes de tirs de sommation de se constituer partie civile

Policiers déployés pour encadrer une manifestation à Kinshasa.

Le procès en flagrance des policiers instigateurs de la révolte de jeudi dernier à Beni pour réclamer les deux mois d’arriérés, a débuté ce vendredi 15 février à l’auditorat militaire garnison de Beni-Butembo. La société civile a demandé aux associations des commerçants de se constituer partie civile pour avoir subi des pertes des biens au marché central de Kilokwa, lors des tirs de sommation des policiers révoltés.

Une nouvelle audience dans cette affaire est prévue ce samedi. 8 prévenus étaient à la barre vendredi alors que le communiqué de la police annonçait l’arrestation de 11 instigateurs.

« Nous, comme société civile, nous avons demandé à la Fédération des entreprises du Congo (FEC), la Fédération nationale des artisans et petites entreprises du Congo (FENAPEC) de se constituer partie civile au procès pour réclamer réparation, dédommagement du côté de l'État parce que les policiers ont commis des préjudices énormes aux opérateurs économiques qui ont perdu beaucoup de biens de valeur suite à ces coups de balle des policiers », dit Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.

Le magistrat affirme qu’une vingtaine de policiers seront entendus dans ce dossier. Ce sont les policiers nouvellement formés et affectés à Beni qui réclament deux mois de salaire. « Même si ces policiers réclamaient leur droit, ce n'était pas de cette manière qu'ils devraient le réclamer », estime le président de la société civile.

Le commandant de la police de la ville de Beni, le colonel Safari Kazingufu, avait annoncé le début de la paie pour vendredi.

Yassin Kombi