Les syndicalistes de la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT), à travers l'organisation non gouvernementale pour la Bonne Gouvernance et le Progrès Social (BGPS), exigent le départ du président du conseil d'administration de cet établissement public, qu'ils accusent de détournement des fonds et de l'immixtion dans le fonctionnement de l'entreprise.
Ci-dessous l'intégralité du mémorandum:
République Démocratique du Congo
Organisation non gouvernementale pour la bonne gouvernance et le progrès social, en sigle " BGPS"
Mémorandum
A la veille des élections générales prévues pour ce 23 décembre 2018, le Congo doit mettre définitivement fin aux séquelles des détournements, la corruption et la gabegie financière. Nous dénonçons les abus de pouvoir de la part de certains dirigeants des entreprises publiques, cela de manière progressive. Tel est le cas de la société postes, SCPT en sigle.
Depuis un bon moment, monsieur Claude MATALA, Président du Conseil d'administration, alors qu'au lieu de se limiter dans les limites de ses missions de contrôle, il se mixe dans la gestion quotidienne de la société, dans le seul but d'avoir la main mise sur la trésorerie de la société à son profit personnelle et au préjudice des travailleurs.
Certains syndicalistes qui sont venus se confier à notre association, se plaignent de la gabegie financière résultant des initiatives qui sont prises par le Président du Conseil d'administration, au-delà de toute proportion.
Il a amené une jeep Prado de la société, à Tshikapa, pour ses activités privées occasionnant les frais de réparation et d'entretien aux frais de la société.
Il a utilisé les frais de fonctionnement qu'il s'est lui-même attribué pour financer ses activités politiques.
Plusieurs employés de la société en ont marre et veulent son départ.
Il multiple les réunions du conseil d'administration pour avoir des jetons de présence et se faire de l'argent.
Il improvise toutes les missions qui ne présentent aucun intérêt pour la société et les travailleurs, dans le but de lever les fonds pour son compte personnel allant jusqu'à cinquante mille dollars (50.000 USD) salissant ainsi l'image du PALU pour le compte de qui il se prétendant occupé le poste de PCA.
Il est d'ailleurs le cerveau moteur du tribalisme au sein de la société.
Il s'est attribué un salaire de cinq mille cinq cents dollars (5.500 USD) sur le dos des travailleurs de la société alors qu'il n'est pas travailleur.
Chaque fois qu'il y a réunion du conseil d'administration, il refuse catégoriquement de se contenter du jeton de présence et s'impose contre l'avis de tous afin de bénéficier de son salaire injustifié.
Il refuse de se contenter d'un jeton de présence des mille deux cent dollars américains (1.200 USD).
Il s'est attribué frauduleusement un véhicule de fonction alors qu'il n'en pas le droit.
Il prend chaque semaine deux mille litres de carburant sur le compte de la SCPT alors qu'il est mandataire non-actif et n'en n'a pas le droit.
Sa gabegie financière jusqu'au niveau de s'octroyer quatre mille dollars des frais de fonctionnement par mois alors que les besoins mensuels du conseil d'administration ne dépassent cinq cent dollars (500 USD).
Par conséquent, nous exigeons la restitution de tout l'argent qu'il bénéficiait frauduleusement chaque mois au préjudice de la société, estimé à plus de trois cent mille dollars américains (300.000 USD) au nom de la justice, de la tolérance zéro prônée au niveau des instances internationales en matière de bonne gouvernance.
Nous demandons sa révocation immédiate, à défaut de présenter sa démission.
Fait à Kinshasa, le 28 septembre 2018
Président
Kayembe Manzenza Crispin
Secrétaire
Nzuwadi Mayulu Jules