Michel Okongo Lomena a décidé de quitter le processus électoral. Le président du parti politique Unité des Valeurs et candidat déclaré à la présidentielle du 23 décembre, motive sa décision notamment par <em>« l’imposition par la CENI, de manière unilatérale, de la machine à voter ; l’absence de lisibilité, de traçabilité, de visibilité et d’inclusivité du processus électoral ; l’incursion de la Majorité présidentielle au cœur du système électoral afin de le torpiller ; la prise en otage du processus par la majorité présidentielle au pouvoir en dépit de la mise à l’écart, réelle ou supposée, du chef de l’État et la violation par la CENI du calendrier avec pour conséquence le retardement de la tenue des élections prévues au 23 décembre 2018 ».</em>
Dans son communiqué de presse publié ce mercredi 22 août 2018, il s’est montré particulièrement sévère vis-à-vis du pouvoir en place.
<em>« Il y a des moments déterminants comme celui que traverse notre pays où il faudrait absolument combattre le feu par l'eau pour endiguer la menace afin d’accéder à la victoire totale sans laquelle nous ne pouvons ni recouvrer notre souveraineté, ni nous atteler à la reconstruction de notre pays gravement endommagé par 21 ans d’occupation de l’AFDL »,</em> a-t-il déclaré.
Pour lui, aller aux élections dans ces conditions conduira le pays à une période d’instabilité. Il exige ce qu’il appelle un nouveau départ du processus électoral<em> « précédé par la mise en place d’un mécanisme consensuel pour déterminer un cadre juridique sans Joseph Kabila, qui devra régir l’après-23 décembre jusqu’à la tenue effective des élections crédibles, inclusives et démocratiques dans un climat apaisé. »</em>