Une coalition de Maï-Maï autrice de l’attaque contre la résidence de Joseph Kabila (Armée)

Trois policiers ont été tués lundi 25 décembre dernier dans l’attaque qui a conduit à l’incendie de la résidence privée du président Joseph Kabila à Musienene (territoire de Lubero) au Nord-Kivu, rapporte le gouvernement provincial du Nord-Kivu.

Selon l’armée congolaise (FARDC), l’attaque a été menée par une coalition des miliciens Maï-Maï. Le porte-parole de l’Opération Sokola 1 Sud, le lieutenant Jules Ngongo affirme que l’enquête militaire a permis d'identifier et de localiser les assaillants à cheval entre la ville de Butembo et le territoire de Lubero.

<i>« Après l’enquête, nous avons eu des données telles que c’est une coalition des miliciens Maï-Maï Mazembe, Kilalo, Saperita (…) ils sont à cheval entre Butembo et Lubero. Le commandement est très satisfait parce que nous connaissons maintenant la taille de l’ennemi pour le combattre. Ce sont des avancées pour nous »,</i> a dit à ACTUALITE.CD, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région.

Par ailleurs, l’armée dit avoir repoussé tôt ce mercredi matin, une attaque des miliciens visant la ville de Beni.

<i>« Nous sommes en train de repousser l’ennemi qui voulait entrer à Kalau [Ndlr : localité principale qui amène vers la ville de Beni]. Nous avons déjà déployé une force incontestable pour bouter dehors ces malfrats qui voulaient pénétrer en prenant le chemin de Kalau »,</i> a ajouté le lieutenant Ngongo.

Les mois précédents, des miliciens ont intensifié des attaques autour, voire dans la ville de Beni. Le 27 juin dernier, le gouverneur Julien Paluku Kahongya avait alerté l’état-major des FARDC sur les attaques à répétition sur plusieurs agglomérations dans la région de Beni.

Évoquant une “<em>guerre qui se profile à l’horizon dans le Nord-Kivu</em>”, le chef de l’exécutif provincial avait dit que ces attaques à répétition “<em>dépassent les capacités des simples miliciens Maï-Maï</em>”.

<b>Patrick MAKI</b>