RDC : Deux morts et plusieurs blessés graves dans l’incendie d’un site de déplacés à Kalemie

<span style="font-weight: 400;">Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres grièvement blessées dans l’incendie, le matin de ce samedi 9 septembre 2017, du site de déplacés de Kalonda, à Kalemie (Tanganyika). Selon les premières indications, un feu de cuisine serait à l’origine de l’incendie.</span>

<span style="font-weight: 400;">Des sources locales rapportent qu’environ 70 % de l’ensemble de huttes qui composent le site ont été consumées par les flammes. Aujourd’hui, la plupart des occupants de ce site sont sans abris. Longtemps ignoré de la cartographie officielle, ce site a déjà accueilli plus de 3 000 ménages qui vivaient dans des conditions très précaires, depuis avril 2017. Cet incendie va aggraver sans doute la vulnérabilité de ces déplacés qui n’ont jamais reçu une assistance individualisée.</span>

<span style="font-weight: 400;">Les sources d’ACTUALITE.CD renseignent qu’une réunion humanitaire d’urgence est prévue, ce lundi 11 septembre, entre autorités et humanitaires à Kalemie.  </span>

<span style="font-weight: 400;">Dans un communiqué publié le 17 août dernier, Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà alerté sur les conditions difficiles faisant craindre la propagation d’épidémies. MSF s’était également plaint d’une organisation peu adaptée des sites en plus de la «<em>grande promiscuité des huttes en paille dans les campements</em>.» C’est d’ailleurs cette gestion calamiteuse qui aurait provoqué des nombreux incendies ayant ravagé au moins cinq sites, le mois passé, notamment ceux de Moni, Lukwangulo, Kabubili, Kaseke et Katanyika, ajoutait Médecins Sans Frontières (MSF).</span>

<span style="font-weight: 400;">La province du Tanganyika est secouée depuis environ 18 mois par des conflits communautaires entre Twa et Luba. Des conflits qui ont causé plus de 500.000 déplacés et une centaine de morts. Cinq des six territoires de cette province sont touchés par cette crise qui semble étouffée par le drame du Kasaï.</span>

Illustration/Photo MSF/Image d'archive