Nord-Kivu : L’ICCN déplore le ralentissement des travaux de construction de la centrale de Lubero à cause de l’insécurité

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), à travers le Parc National des Virunga (PNVI), annonce le ralentissement des travaux de construction de la centrale hydroélectrique dans la localité de Luhiro, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), à cause de l’insécurité.

<i>“L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN-PNVi, tient à porter à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale du ralentissement des travaux de la centrale de Lubero suite à la dégradation de la situation dans la zone des travaux”</i>, indique un communiqué de cet organisme national publié mercredi 6 septembre 2017.

Les travaux de la centrale de Lubero qui produira 12,8 mégawatt d’électricité ont démarré en juin 2016 et devraient en principe durer 30 mois.

La direction du Parc des Virunga plaide pour la consolidation de la paix et de la sécurité pour le bon déroulement des travaux de construction de l’ouvrage.

<i>“Il est impérieux d’assurer la sécurité du personnel affecté aux travaux de construction de la centrale par une évaluation actualisée du niveau des risques et des mesures appropriées. D’où la décision de ne maintenir sur le chantier que le personnel essentiel afin de minimiser l’exposition à l’insécurité croissante”</i>, ajoute le communiqué.

La centrale de Lubero sera le troisième projet du genre construit autour du Parc national des Virunga après celui de Mutwanga, dans le territoire de Beni avec 0,4 MW et celui de Matebe, en territoire de Rutshuru, avec 13,6 MW.​ Ces projets financés par l’Union européenne (UE) visent la valorisation du PNVI et le développement des milieux environnants de l’aire protégée.

Le territoire de Lubero connaît un activisme intense des groupes armés. Ces derniers s’illustrent notamment par des attaques répétitives contre les positions de l’armée entraînant des affrontements récurrents. Plusieurs populations fuient des villages suite à l’instabilité sécuritaire dans la région.

<b>Patrick Maki</b>