Le ministre de la Santé, Oly Ilunga, a lancé vendredi 2 juin 2017 le projet «Réduction de la vulnérabilité des adolescents et jeunes femmes aux violences et au VIH/Sida». Le projet exécuté avec l’appui du Fonds Mondial et dont la mise en œuvre est assurée par les associations SANRU et CORDAID, sera développé dans deux provinces, à savoir Kinshasa (milieu urbain) et au Kasaï Oriental (milieu rural). Six zones de santé ont été sélectionnées : Kintambo, Makala, Kalamu 1 pour Kinshasa et Muya, Diulu et Nzaba pour le Kasaï Oriental.
Les objectifs du projet sont de réduire les violences basées sur le genre (VBG) en milieu communautaire et scolaire, améliorer les connaissances des adolescents et jeunes femmes en matière de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’en matière de leurs droits humains, et améliorer l’accès des adolescents, des jeunes femmes et jeunes gens, à des services de santé adaptés aux adolescents.
Ce lancement institutionnel a réuni des autorités de différents ministères (Jeunesse et Nouvelle citoyenneté ; Genre, Famille et Enfant ; Enseignement primaire et secondaire ; Droits humains) ; des Programmes et des activistes de la Société civile impliqués dans la lutte contre le VIH/Sida.
A en croire Bintou Touré, responsable VIH/Sida RDC au Fonds Mondial, une enveloppe de plus de 2,5 millions USD est disponibilisée afin d’obtenir l’engagement des principales zones concernées dans cette lutte. D’ores et déjà, les filles et garçons sont sensibilisés autour de la thématique : « Lève ta voix, engage-toi contre les violences et le VIH SIDA chez les adolescents, les jeunes femmes».
Le projet «Réduction de la vulnérabilité des adolescents et jeunes femmes aux violences et au VIH/SIDA» a été initié à la suite de l’Enquête démographique et de santé (EDS) 2012-2013. Les résultats de cette enquête ont révélé que la prévalence du VIH double chez les femmes entre 25 et 30 ans.
«<em>Il s’avère donc que l’adolescence et le début de la vingtaine, particulièrement la période de 15 à 24 ans, sont des périodes cruciales pour la prévention du VIH (…)</em>», a dit pour sa part Chantal Safu, ministre du Genre, de la Famille et de l'Enfant.
Dr Franck Fwamba, médecin directeur du PNLS, a enfin indiqué que la sélection des provinces a été faite par rapport à la prévalence au VIH de femmes entre 15 et 24 ans, l’accès géographique et la présence des récipiendaires principaux ou d’autres donateurs. «<em>Bien que la situation de l’épidémie présente un visage meilleur dans l’ensemble, la RD Congo recense tout de même 415.000 personnes vivant avec le VIH</em>», a-t-il conclu.<b>
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<b>Tchèques Bukasa</b>