Le MLC et ses alliés ont déposé leur contribution sur l’arrangement particulier et pourraient signer l’accord

 

<span style="font-weight: 400;">Le Front pour le respect de la constitution a déposé ses propositions pour les arrangements particuliers à la CENCO ce 10  janvier 2017. Eve Bazaiba,  coordonnatrice de cette plateforme s’est confiée à ACTUALITE.CD à ce sujet. D’après elle, avoir la direction du comité de suivi fait partie des garanties pour la bonne mise en œuvre de l’accord.</span>

<b>Pourquoi avez-vous déposé vos propositions pour les arrangements particuliers alors que vous n’avez pas apposé votre signature sur l’accord ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>C’est la poursuite des discussions directes. Si nous n’avons pas encore apposé la signature sur l’accord du 31 décembre, nous voulons juste nous rassurer de la bonne mise en œuvre de cet accord. Cette bonne mise en œuvre inclut aussi la question des arrangements particuliers. Il y a un questionnaire qui nous a été donné par les évêques. Aujourd’hui il y aura un travail de compilation pour harmoniser le point de vue de toutes les parties.</em></blockquote>
<b>Est-ce que pour le Front, la commande du comité de suivi demeure une condition pour signer l’accord ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Pour nous, avoir la direction du levier du comité de suivi fait partie des garanties  de bonne mise en œuvre du compromis politique pour l’intérêt général. Quand il n’y a pas d’assurance sur la mise en œuvre, ça risque de nous rattraper dans le futur.</em></blockquote>
<b>Mais on vous propose la vice-présidence de ce comité</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Il n’est pas question de proposer quoi que c’est soit. On peut ne pas être à la vice-présidence. Mais nous devons nous rassurer de la commande. Les institutions ne valent que les personnes qui les animent. Il ne faut pas axer le débat sur les individus. Nous avions même prévenu la CENCO que dans un accord on ne parle pas des individus mais plutôt des principes. Parce que tout accord qui repose sur les individus est un accord fragile. Loin de nous la mauvaise foi, on a beau expliqué que ce n’est pas possible qu’une organisation soit en même temps dans la gestion et dans le contrôle. Ce n’est pas une affaire privée, mais c’est une affaire d’Etat.  </em></blockquote>
<b>Peut-on s’attendre aujourd’hui qu’à l’issue du travail de compilation que le Front va signer l’accord ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je voudrai rappeler d’abord que le Front a participé d’une manière efficace et efficiente à l’élaboration de cet accord. Nous allons continuer dans cette logique là pas pour les individus, mais pour la Nation.</em></blockquote>
<b>Bazaiba au sénat a pour suppléant son mari et sa fille. Beaucoup des gens disent que cette attitude contredit vos propos selon lesquels il est impossible d’avoir un fils gestionnaire et un père inspecteur</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>C’est tout à fait normal quand on assure les hautes fonctions dans la politique. Ces critiques ne me disent rien. Mais de l’autre côté je trouve qu’on est en face des personnes qui ne comprennent rien de la gestion. Il y en a qui n’ont jamais géré et d’autres ne savent pas comment ça fonctionne. La troisième chose, c’est que dans tous les ouvrages du monde sur la politique et la gestion, un suppléant doit être une personne proche et qui ne tergiverse sur vos prises de décisions. Et logiquement ça peut être un proche biologique ou quelqu’un d’autre en qui on fait confiance. La notion de suppléance et celle de collaborateur est différente de la notion de gestion et celle de contrôle. Avoir un fils premier ministre et son père directeur de cabinet est tout à fait normal. Mais c’est difficile d’avoir un gestionnaire et un contrôleur de la gestion provenant d’une même formation politique. Il faut noter que le président Tshisekedi c’est un patriarche de la démocratie. Je le connais mieux. Si on veut donner de la valeur à une personne, on aurait dû lui donner la gestion de la primature avec quelqu’un de son parti comme ministre pré le premier ministre. Mais être d’un côté dans la gestion et dans le contrôle ça n’existe pas. D’ailleurs dans nos propositions, nous avons dit clairement qu’en ce qui concerne la primature, il n’est pas question de parler de profil, c’est au Rassemblement de désigner son premier ministre comme dit dans l’accord. Il ne faut pas que le fanatisme prenne le dessus sur le principe. On n’a aucun problème contre le Rassemblement, mais il se pose un problème de gestion d'État qui ne pas à confondre avec le privé.</em></blockquote>
Interview réalisée par Stanys Bujakera Tshiamala