Les actionnaires de la BIAC contestent la saisine par le tribunal de commerce Kinshasa/Gombe par la BCC au sujet de la suspension des effets de l’exécution des procès-verbaux de l’Assemblée générale du 4 novembre 2016 ordonnant la dissolution et la mise en liquidité de la BIAC. Ils insistent sur le fait que par cette décision de dissolution, il est question de protéger également les épargnants face à une entreprise en faillite.
« La dissolution est fondée par des éléments importants. Il fallait également protéger les épargnants face à la gabegie financière du comité provisoire et l’amateurisme de la Banque Centrale du Congo, nous demandons donc à la Justice de déclarer irrecevable cette demande de la partie adverse, » a pour sa part contre-attaqué Maitre Pierre Okendembo.
Les actionnaires de la BIAC précise qu’en décidant le 4 novembre 2016 en assemblée générale extraordinaire de la dissolution de la banque, les actionnaires ne poursuivent qu’un seul objectif : préserver les intérêts des épargnants, du personnel et des créanciers de la banque. Inscrite sous RCE 4912, l’affaire a été prise en délibéré par les juges qui ont promis de se prononcer dans les délais prévus par la loi. Les actionnaires disent appuyer leur décision sur les articles 56 et 59 de la loi du 2 février 2002 sur les établissements de crédit qui prévoit la dissolution volontaire et renvoie au droit commun en l’occurence l’Acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et au groupe d’intérêt économique. L’administration provisoire ne concerne que les pouvoirs de gestion comme le prescrit l’article 43 alinéa de la loi du 2 février 2002 et non les droits des actionnaires.