Les taximen motos voyageurs de l'axe routier Walikale-Goma au Nord-Kivu menacent de déclencher un mouvement de grève dès lundi prochain pour dénoncer les tracasseries dont ils sont victimes dans les différentes barrières érigées sur cette route d'intérêt provincial.
Selon le porte-parole de ces taximen motos voyageurs, la multiplicité des barrières tenues par les Wazalendo et les forces gouvernementales entre Miba et pont Ulilu, où ils sont obligés de payer jusqu'à 200.000Fc et les clients qui doivent apprêter au moins 70.000Fc à payer aux différentes barrières au delà des frais de transport.
Au moins 9 barrières depuis Miba jusqu'à Iriru. Le motard doit débourser plus ou moins 20 000FC afin de s'effrayer chemin.
Ces taximen motos appellent les autorités compétentes à supprimer les perceptions illégales d'argent au niveau de ces barrières et accorder plus d'importance aux fouilles et contrôles pour dénicher les ennemis de la paix qui pourraient pénétrer la zone gouvernementale.
Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, ces usagers de la route annoncent le début d'une grève sèche avec toutes les conséquences y relatives. Ce mouvement de grève, une fois déclenché, aura un impact négatif sur la situation économique et le transport dans la région. La route Walikale-Goma étant délabrée, les voyageurs, les commerçants et autres usagers de cette route utilisent les motos pour leur déplacement et le transport des marchandises.
La suspension du mouvement des taxis motos sur cette route va occasionner la rupture des stocks des marchandises qui proviennent de Goma, avec une possibilité de la révision en hausse des prix de certains articles et produits manufacturés.
Pour les taxis motos, il est plus qu'urgent que les autorités s'impliquent dans le démantèlement de ces barrières car leur existence constitue non seulement une source d'insécurité pour eux mais aussi un manque à gagner.
Par ailleurs, dans un communiqué rendu public à Walikale mercredi 12 novembre, Amani Bitaha Lucien parle de la persistance de l'insécurité sur le tronçon routier Kashebere-Walikale caractérisée par des cas de pillage, accompagnés des fusillades. D'après lui, au moins huit cas de fusillade ont été enregistrés en deux mois.