Delly Sessanga: "Ne fait partie de l'opposition que celui qui n'est pas membre du gouvernement, c'est la loi"

<span style="font-weight: 400;">Plusieurs partis politiques de l’opposition ayant pris part au dialogue de la cité de l’Union africaine ont décidé de participer au gouvernement Samy Badibanga qui est en cours de formation. Ces partis dont l’UNC de Vital Kamerhe, le CDR de Jean Lucien Bussa , L’ATD de José Makila, le PT de Steve Mbikayi, et l’ARCN de Justin Bitakwira vont cesser d’être de l’opposition estime le député national Delly Sessanga. </span>

<span style="font-weight: 400;">Auteur de la loi sur le statut de l’opposition, Delly Sessanga explique que la loi est claire en la matière: ne fait partie de l’opposition que c’est lui qui n’est pas au gouvernement. Il</span><span style="font-weight: 400;"> répond aux questions d’ACTUALITE.CD</span>

<span style="font-weight: 400;">Qui fait partie de l’opposition d’après la loi ?</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><span style="font-weight: 400;">« </span><i><span style="font-weight: 400;">Notre système institutionnel est très clair et la loi sur le statut de l’opposition que j’ai eu le plaisir de proposer en ce temps établi des catégories de ce qui n’appelle à aucune interprétation. Lorsqu’un parti politique participe à la gestion gouvernementale, il cesse d’être de l’opposition. La coalition qui sera mise en place ainsi dans le cadre de ce que vous indiquez fera que tous les parti qui y participent auront perdu leur statut de partis de l’opposition pour être dans une coalition majoritaire qui dirige le pays. Il faut aussi que l’on sache que l’opposition ne pas un élément d’identité. C’est un statut, un repère d’un moment. Si bien que l’alternance pouvait se réaliser, il ne pas exclu que demain les partis qui sont aujourd’hui dans l’opposition soient dans la majorité et que ceux qui sont dans la majorité, pour certains, soient dans l’opposition. Donc, l’opposition est un statut, il ne pas un élément de l’identité. Il ne faut pas confondre les deux. Quand on est dans la gestion gouvernementale on a perdu  son statut, mais on a pas perdu son identité comme parti politique ayant fait le parcours que les autres faits. Mais ils auront perdu le statut de parti de l’opposition. Il faut sortir de cette confusion qui a été entretenuE depuis quelques années par certain de nos collègue de manière assez maladroite”</span></i></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Mais cependant, le gouvernement qui est en construction est le fruit d’un accord politique entre opposition et majorité ?</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><span style="font-weight: 400;">« </span><i><span style="font-weight: 400;">Le gouvernement qui est mise en place à l’issu du dialogue est un gouvernement de coalition. C’est une coalition majoritaire qui va gouverner . Tout ça c’est une construction de l’esprit et on ne peut pas dans notre système constitutionnel faire partie du gouvernement et continuer à appartenir à l’opposition</span></i><span style="font-weight: 400;"> »</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Vous êtes également président de l’Alternance pour la république, plate-forme derrière Moïse Katumbi. Où en êtes-vous dans les pourparlers avec la CENCO?</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><span style="font-weight: 400;">«</span><i><span style="font-weight: 400;"> Au niveau de l’Alternance pour la République, nous avons continué à appeler à un dialogue inclusif. Je pense qu’il est temps que ces discussions puissent avoir lieu afin de pouvoir rencontrer les attentes du peuple congolais qui vit aujourd’hui dans un temps de révolte par rapport à ce qui ce passe en terme de violation de la constitution et aussi l’absence de perspectives réelles et réalistes en ce qui concerne la tenue des élections et la fin du mandat du président de la république. Sur ce combat là nous tenons aux avant-postes avec le Rassemblement pour pouvoir discuter. Nous tenons à la médiation de la CENCO pour qu’une solution soit trouvée”</span></i></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Mais si vous trouvez un accord avec le pouvoir, vous allez également cogérer, c’est à dire que vous cesserez d’être opposant ?</span>

<span style="font-weight: 400;">« </span><i><span style="font-weight: 400;">Le principe reste le même »</span></i><span style="font-weight: 400;">.</span>

Interview réalisée par Stanys Bujalera Tshiamala