En séjour à Paris, Martin Fayulu a accordé une interview vidéo à ACTUALITE.CD. <strong> Martin Fayulu</strong>, président du parti d’opposition Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a été touché à la tête par une balle en caoutchouc alors qu'il participait à la manifestation organisée le 19 et 20 septembre par l’opposition pour exiger à la <strong>CENI</strong> de convoquer le corps électoral conformément aux délais constitutionnels.
Interview réalisée par <a href="https://twitter.com/Ange_kason">ANGE KASONGO</a>
<strong>N’avez-vous pas été inquiété à l’aéroport ? </strong>
« Pourquoi être inquiété ? Je suis congolais. J'ai le droit de voyager normalement. J’ai été agressé. On m’a tiré une balle en caoutchouc. J’ai passé une dizaine de jours à l’hôpital. J’ai demandé l’autorisation de sortie pour faire d’autres examens. Je suis sorti pour écouter aussi les autres. Si cela ne dépendait que de moi, je serai resté à Kinshasa. La diaspora a tenu à ce que je fasse des examens approfondis. »
<strong>Pourtant Bruno Tshibala a été arrêté à l’aéroport de Ndjili</strong>
« Je pense que c’est de la provocation d'un régime qui est arrivé à bout de souffle. Ce n’est pas sérieux. Je réclame la libération immédiate de Bruno Tshibala. Qu'ils partent arrêter les policiers et ceux qui ont tué et saccagé les partis politiques. »
<strong>Comment vous vous êtes blessé ? </strong>
« Nous avons commencé la marche à l’Échangeur de Limete en suivant l’itinéraire. Arrivés à 60 mètres du croisement entre le Boulevard triomphal et l'Avenue Assossa, il nous ont empêché de progresser. Ils ont commencé à tirer en l’air. Nous avons commencé à prier étant chrétiens. Sept gars qui étaient avec moi ont reçu des balles réelles. Moi, j’ai été touché par une balle en caoutchouc. Il faut se demander pourquoi j’ai été visé par une balle en caoutchouc. Il voulait me paralyser, me rendre inactif (…) Pourquoi la justice congolaise ne mène pas des enquêtes pour savoir pourquoi j’ai été visé. Pourquoi l’Assemblée nationale ne s’occupe de cette situation ? Je suis indigné du comportement de Monsieur Minaku. J’étais enlevé le 14 février. Ma voiture se trouve encore à la DEMIAP, mon argent et mes effets personnels aussi. Je suis devenu la bête de somme pour Monsieur Kabila et ses amis? »
<strong>Votre Hôtel scellé </strong>
« Ils ont essayé de m’empêcher de me mouvoir, d’avoir des revenus, d’aller à l’intérieur, mais je continue à travailler et à mobiliser. Mon engagement reste intact. »
Vous pouvez suivre cette interview intégralement en vidéo.