Avant Washington, Tshisekedi prévient : « plus de mixage, leur origine et leur comportement seront checkés, même pour les Congolais »

Les rebelles du M23 à Goma
Les rebelles du M23 à Goma

Devant la diaspora congolaise en Serbie, le président Félix Tshisekedi a affirmé que la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda interviendra le 4 décembre à Washington, lors d’une rencontre prévue avec le président américain Donald Trump.

« Nous avons rendez-vous à Washington (…) signer cet accord de paix, qui, j’espère, va ramener la vraie paix dans notre pays », a déclaré le chef de l’État, estimant que les précédents arrangements n’avaient été qu’« habillage » et avaient permis « l’infiltration d’éléments étrangers » au sein de l’armée congolaise.

Tshisekedi a insisté sur le refus catégorique de Kinshasa d’accepter tout mixage ou brassage avec les combattants des groupes armés, une demande régulièrement formulée dans les négociations passées. « C’est exclu. Ça n’existera plus dans ces accords-là », a-t-il martelé, précisant que les éventuels Congolais au sein des rébellions seraient « checkés » quant à leur origine et à leur comportement : « Il est hors de question d’accepter (…) des belligérants qui auront versé le sang de nos compatriotes. »

Ses propos interviennent alors que l’accord-cadre de Doha, une des bases du processus actuel, prévoit que les parties s’engagent à ne soutenir aucun groupe armé, et que toute intégration ou démobilisation soit conforme à la Constitution et aux normes internationales DDR. Le texte prévoit également la mise en place, pendant cinq mois renouvelables, de dispositions transitoires de sécurité dans les zones affectées, dont la composition et le mandat doivent encore être définis dans les protocoles à venir.