RDC : un groupe de députés entend lancer une pétition nationale pour la reconnaissance du « génocide congolais » par le Parlement

Les députés en discussion avec l'équipe dirigeante de Fonarev
Les députés en discussion avec l'équipe dirigeante de Fonarev

Un groupe de députés nationaux et provinciaux de la RDC, avec à leur tête Elvis Atshongya Kiyaya, député national élu de Béni dans la province du Nord-Kivu, et Ronald Kisamba Nsiama-Zulu, député provincial élu de Bumbu à Kinshasa, entend lancer une pétition nationale pour la reconnaissance du génocide congolais par le Parlement, avant de poursuivre cette démarche au niveau international.

Après leur réception ce vendredi 26 septembre par Kevin Ngunga Makiedi, Directeur général adjoint du Fonds National des Réparations des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (Fonarev), ils ont annoncé une mission à travers le pays pour la signature de ladite pétition, qui sera soumise, examinée et adoptée par les deux chambres du Parlement, en congrès extraordinaire.

Selon Ronald Kisamba Nsiama-Zulu, l'un des initiateurs, cette démarche est importante pour la mémoire collective du peuple congolais, qui a connu des centaines de milliers de déplacés internes et de morts à cause des conflits armés et interethniques.

« À ce jour, il y a 500 mille victimes identifiées par le Fonarev pour qu’elles participent au processus de réparation. 3714 victimes sont aujourd’hui détentrices de décisions de justice, mais au-delà de ça, il y a approximativement 79 165 victimes parmi les déplacés qui bénéficient de la prise en charge par le programme des mesures provisoires urgentes à Goma, Bunia, Uvira, en Ituri, etc. », a-t-il dit à Actualité.cd.

Outre les victimes des atrocités de la guerre dans l’Est de la RDC, Ronald Kisamba plaide également pour l’identification des victimes du phénomène Mobondo, à Kinshasa, dans le Kongo-central, le Kwango et le Kwilu.

Depuis des mois, le gouvernement de Kinshasa a multiplié les actions pour la reconnaissance du génocide congolais. Du haut de la tribune des Nations unies, en marge de la 80e session ordinaire de l’ONU le 23 septembre dernier, le président congolais Félix Tshisekedi a appelé la communauté internationale à se ranger du côté de la RDC pour la reconnaissance du génocide congolais.

Déjà le 2 août 2025, lors de la célébration du Génocost congolais, Félix Tshisekedi avait lancé un appel aux deux chambres du Parlement pour la reconnaissance du Génocost.

Bruno Nsaka