Équateur : plus de 100 morts sur la rivière Maringa, Judith Suminwa promet une prise en charge rapide et appelle au respect strict des mesures de navigation

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Le fleuve Congo vu du ciel/ Ph. ACTUALITE.CD

La Première ministre Judith Suminwa Tuluka s’est exprimée à la suite de deux naufrages survenus respectivement sur le fleuve Congo, à hauteur du territoire de Lukolela, et sur la rivière Maringa, en territoire de Basankusu, dans la province de l’Équateur. Dans son message de soutien et de solidarité rendu public vendredi 12 septembre 2025 par la Primature, la cheffe de l’exécutif central dit avoir instruit les services concernés pour, d’une part, organiser les secours et, d’autre part, mener des enquêtes afin d’établir toute la lumière sur ces sinistres.

« Un bilan officiel sera ainsi communiqué dans les prochaines heures. Tout en exprimant ses sincères regrets et sa solidarité envers les rescapés et les familles des victimes, Son Excellence Madame la Première ministre rassure que, sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, tout est mis en œuvre pour une prise en charge rapide, efficace et coordonnée entre l’Exécutif central et les autorités provinciales », indique le communiqué de la Primature.

La Première ministre a par ailleurs rappelé que « les mesures prises récemment par le gouvernement central sur la navigation doivent être strictement appliquées, notamment le port obligatoire des gilets de sauvetage, le contrôle technique régulier des embarcations, l’interdiction de la navigation de nuit, l’assurance obligatoire ainsi que le contrôle de la formation des commandants. Tout contrevenant, à quelque niveau que ce soit, devra subir la rigueur de la loi ».

Bien que le bilan officiel ne soit pas encore communiqué, le panel d’experts de la société civile, coordination provinciale de l’Équateur, fait état de plus de 100 personnes décédées, dont des élèves, dans le naufrage d’une pirogue survenu dans la nuit du mercredi 10 septembre, au confluent des rivières Nsolo et Maringa, dans le territoire de Basankusu, secteur de Waka Bokeka. Selon cette organisation, seules huit personnes ont été sauvées de justesse par des riverains.

Dans le même registre, le panel d’experts de la société civile de la province de l’Équateur condamne « l’irresponsabilité » des autorités compétentes et « le laxisme coupable » dans la gestion du trafic fluvial. Il dénonce notamment « le manque de contrôle des embarcations et le non-respect des normes de sécurité, l’absence totale de secours organisés dans de telles catastrophes ainsi que l’ignorance entretenue des populations face à leurs droits et aux risques encourus ».

 

Clément MUAMBA