Comme Jean-Marc Kabund, les délégations du LGD, parti de l'ancien premier ministre Matata Ponyo en exil et l'ancien député national Jean-Claude Kibala, l'opposant Seth Kikuni n'a pas non plus pu se rendre en Afrique du Sud, où il est invité à la conférence sur la paix et la sécurité en RDC, convoquée par la Fondation éponyme de l'ancien président Sud-africain, Thabo Mbeki. Pour cause : refus de visa.
L'ancien candidat président de la République a exprimé jeudi sur X, son exaspération, pointant une «main obscure» derrière le blocage de leurs visas. Il le qualifie d'un acte d'étouffement de l'opposition.
«Invitation reçue le 18 août : la Fondation Mbeki nous presse de participer à un dialogue crucial sur la crise en RDC. L'urgence est réelle. Billets d'avion validés depuis le 26 août. Tout était prêt pour répondre à l'appel. Pourtant, nos visas sont bloqués par une main obscure qui veut étouffer à tout prix la voix de l'opposition congolaise. Il est évident que nous vivons dans une prison à ciel ouvert. Mais cela ne peut pas durer plus longtemps. Retenez que nous n'allons pas nous soumettre», écrit le président du Piste pour l'émergence.
À ce deuxième rendez-vous sur la RDC en Afrique, plusieurs opposants n'ont pas su faire le déplacement du pays Nelson Mandela. Jean-Marc Kabund, convié, a fustigé le refus d'octroi de son visa par l'Afrique du Sud, accusant le gouvernement de Kinshasa de tirer le ficelle.
Les délégations du Leadership pour la gouvernance et le développement (LGD) ont également vu leurs visas retenus, en dépit de leur disposition d'accompagner Matata Ponyo à ces échanges.
L'opposant Jean-Claude Kibala, ancien ministre de la fonction publique, lui, a vu son passeport diplomatique confisqué à l'aéroport international de Ndjili, par la direction générale des Migrations ( DGM).
D'après des sources de ACTUALITÉ.CD, une délégation du Front commun pour le Congo ( FCC), représentée notament par Néhémie Mwilanya, Aubin Minaku, André Kimbuta, ont pris part à l'ouverture de cette conférence, aux côtés de Monseigneur Donatien Nshole, Fulgence Muteba et Éric Senga du duo CENCO-ECC.
La deuxième édition de ce dialogue sur le congo, programmé pour 4 jours, soit du 3 au 6 août, se penche sur deux thèmes principaux, dont les défis auxquels est confrontée la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la crise sécuritaire dans l’est de la RDC, couplés à une grande réunion entre des Congolais, visant à discuter sur «des causes profondes du conflit en cours. »
Samyr LUKOMBO