Kindu : la ville plongée dans la panique après un échange de tirs entre les Wazalendo et les forces de l’ordre

1
Une vue de la ville de Kindu. Photo d'illustration

Un avant midi sous haute tension a secoué la ville de Kindu ce jeudi 14 août suite à de violents affrontements entre les éléments Wazalendo et les forces de l’ordre congolaises. Les échanges de tirs ont éclaté dans le quartier Tokolote, situé dans la commune de Mikelenge, provoquant une panique généralisée et paralysant les activités dans plusieurs zones de la ville.

Un bilan humain encore incertain

Des images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent les corps de trois personnes, dont un policier, gisant sur le sol. D’autres sources évoquent cinq à dix morts, mais aucun bilan officiel n’a été communiqué à l’heure actuelle. Le flou persiste sur le nombre exact de victimes, ce qui alimentent l’inquiétude des habitants.

Selon des sources locales, les affrontements ont débuté à Katako, chef-lieu de la chefferie des Bangengele, situé à environ 7 kilomètres du centre-ville de Kindu. Les éléments Wazalendo, cantonnés dans cette localité, auraient exigé par la force des rations alimentaires auprès des populations locales. Cette pression aurait suscité une vive réaction d’un agent de police posté à la barrière de Katako, déclenchant l’escalade.

Au quartier Tokolote, théâtre des échanges de tirs, les habitants se sont cloîtrés dans leurs maisons. Dans le centre ville, les marchés se sont vidés, les rues désertées, et la ville a vécu une matinée de chaos. Les coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures, plongeant Kindu dans une atmosphère de guerre.

Retour au calme, mais des questions demeurent

En début d’après-midi, le calme est revenu dans la ville, mais la tension reste palpable. Les autorités n’ont toujours pas communiqué officiellement sur les événements, ni sur les circonstances exactes de l’accrochage. L’absence de version officielle alimente spéculations et inquiétudes.

Face à cette situation, les habitants de Kindu appellent les autorités provinciales et nationales à faire toute la lumière sur les événements et à renforcer la sécurité dans les zones sensibles.

Chadrack Londe, à Kindu