La Fondation DAEMMI Berlinde (FoDAB) a officiellement dévoilé le single "Maman Sarah", un slam chargé d’émotions qui met en lumière l’endométriose, une maladie gynécologique chronique encore trop méconnue. Grâce à l’art, cette réalité longtemps ignorée, trouve enfin un écho.
Interprété par la slameuse et poétesse Do Nsoseme Dora, en collaboration avec le gynécologue-obstétricien Professeur Emmanuel Nzau Ngoma, ce slam-poème -dont le clip est sorti le 2 août dernier-, porte la voix des milliers de femmes réduites au silence par la douleur et l’incompréhension.
Touchant près d’une femme sur dix en âge de procréer, l’endométriose se manifeste par des douleurs souvent violentes, mais reste largement sous-estimée, particulièrement en Afrique où le manque de diagnostic et de prise en charge est alarmant.
À travers ce projet, la Fondation DAEMMI Berlinde (FoDAB) cherche à éveiller les consciences et à mettre des mots forts sur des souffrances trop longtemps ignorées. Le texte du slam exprime l’urgence d’un changement dans le regard porté sur cette pathologie et sur celles qui en souffrent.
L’art au service de la médecine
Le Professeur Emmanuel Nzau Ngoma, fervent défenseur d’une meilleure prise en charge des douleurs pelviennes chroniques, allie son expertise médicale à des actions de sensibilisation originales. Il milite notamment pour le développement de l’endoscopie en RDC et en Afrique.
Depuis sa création en 2018, sa Fondation œuvre dans la formation, la recherche médicale, les soins spécialisés et la lutte contre les cancers gynécologiques tels que ceux du sein et du col de l’utérus.
Avec "Maman Sarah", la FoDAB montre qu’un pont peut être jeté entre art et médecine pour faire entendre les voix oubliées. Ce slam n’est pas qu’un poème : c’est un cri du cœur, un mayday à la mobilisation autour d’un enjeu de santé publique majeur.
En donnant visage et voix à l’endométriose, la Fondation DAEMMI Berlinde espère voir les institutions sanitaires, les professionnels de santé et la société dans son ensemble, s’engager activement pour mieux comprendre, diagnostiquer et accompagner les femmes touchées.
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James Mutuba