Walikale-Goma : les usagers de cette voie dénoncent les tracasseries perpétrées par les wazalendo entre Mubanda et Miba

Le tronçon routier Mubanda-Miba, long de plus de 100 kilomètres sur la route provinciale Walikale-Goma, au Nord-Kivu est devenu un calvaire pour des usagers. Les taximen moto et les voyageurs dénoncent les tracasseries dont ils sont victimes de la part des wazalendo qui ont érigé des barrières sur cette route.

D'après les taximen moto et les voyageurs qui empruntent, il faut apprêter jusqu'à 60.000 FC à payer aux différentes barrières pour espérer voyager tranquillement.

« Une fois arrivé à la barrière, la stratégie consiste à vous demander votre carte d'identité. Avant de la récupérer, il faut payer un montant forfaitaire. Ça dépend de l'humeur de la personne que vous rencontrez à la barrière. Sans argent, on ne franchit pas la barrière », témoigne un voyageur en provenance de Goma, rencontré au parking de Walikale.

Pour les usagers de cette route, cette situation inquiète car il s'agit d'une nouvelle forme d'insécurité qui s'installe petit à petit sur ce tronçon routier.

« Nous sommes insécurisés par les wazalendo. Nous ne savons plus différencier ceux qui peuvent nous protéger de ceux qui nous tracassent. De la façon dont nous souffrons du côté des rebelles de l’AFC/M23, nous souffrons aussi chez les wazalendo. Que le gouvernement nous aide à conscientiser les wazalendo », plaide un taximan moto qui s'est spécialisé dans le transport des bagages sur cette route.

Les usagers témoignent aussi que même les bagages payent un montant forfaitaire aux différentes barrières érigées par les wazalendo. Cette situation joue négativement sur le prix de transport des personnes et des marchandises. La course Walikale-Goma est passée de 70$ à 100$ et le kilogramme de marchandises qui se négociait à 1$, se paie aujourd'hui à 1,5$. Selon les taximen, il s'agit d'une façon pour eux de couvrir les frais à payer aux différentes barrières. Ils plaident pour la réglementation de cette situation qui impacte négativement le vécu quotidien des usagers de cette route.