Merveille Kanjinga a pris part à sa première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine Maroc 2025 avec une note positive à la clé en dépit de l’élimination matinale des Léopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) dès la phase des groupes.
Trois matchs, trois défaites, neuf buts encaissés, deux marqués : tel est les chiffres à demi-teinte des fauves tricolores à cette 15e CAN au Royaume Chérifien. Les congolaises au bord du précipice d’entrée avec la raclée sénégalaise (4-0) leur infligée, ont sorti les griffes à la deuxième journée. C’était en effet par l’entremise de Merveille Kanjinga à la 6e minute que les filles se faisaient piquées au vif. La joueuse du Paris Saint-Germain féminines, absente de la première journée (suspendue pour cumul des cartons), annonçait les couleurs de l’hostilité devant les hôtesses. La vedette des Léopards marquait de sa présence avec ce but d’éclair pour répondre aux attentes placées sur elle comme la fer de lance de l’attaque. En dépit de la défaite sur le fil, Kanjinga s’est muée en vraie dispensatrice de l’équilibre de ce 5-3-2 de son sélectionneur Hervé Happy. Infatigable, hyper puissante, rapide : l’ancienne du FCF Mazembe dictait le tempo. Dans ses efforts défensifs, la parisienne était injouable. Physiquement aguerrie, Kanjinga gagnait tous ses duels aux fins de permettre au bloc de la RDC de remonter pour s’installer dans la médiane.
Contre la Zambie, son jeu ballon aux pieds avec sa conservation soyeuse, lui vaudra une bonne mine : un boulet de canon dans les 30 mètres renvoyé en corner au quart d’heure de jeu. Merveille a les regrets à se nourrir, son deuxième but de la compétition, lui échappait aux bouts des doigts de la gardienne Zambienne.
Visiblement, la championne d’Afrique en décembre 2024 avec les Corbeaux dames du TP Mazembe s’attendait à une fin plus ornée individuellement. « La compétition » qu’elle a goûté à ses 22 ans : la plus prestigieuse des Coupes Africaines chez les féminines « ne s’est pas achevée comme nous l’espérions », regrette la triple championne du Congo (2022, 2023, 2024). Mais, cette CAN que le pays a retrouvé 13 ans après « elle nous a offert une belle opportunité d’apprentissage. Nous en sortons grandis, plus motivées que jamais à préparer les prochains défis avec rigueur et détermination », révèle la finaliste malheureuse de la Coupe de France féminine 2025.
Les Banyana Banyana (challengers au dernier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2026) en ligne de mire, sont de ce fait, prévenues. La revanche des Léopards qui sortent armées de cette CAN, seront difficiles à manœuvrer pour leurs retrouvailles, deux ans plus tard.
Jenovic Lumbuenadio