Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a affirmé vendredi que l’accord de paix signé à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda prévoit de s’appuyer sur les négociations en cours à Doha entre Kinshasa et l’AFC/M23 pour régler le volet lié à ce groupe armé rebelle.
« Dans l’accord que nous avons signé, nous avons repris le concept d’opération pour la neutralisation des FDLR […] ainsi que la levée des mesures défensives du Rwanda. […] En ce qui concerne le M23, nous avons décidé de nous appuyer sur les pourparlers de Doha », a déclaré M. Nduhungirehe lors d’une cérémonie en présence de Donald Trump.
Les discussions menées à Doha entre l’AFC/M23 – un groupe armé actif dans l’Est de la RDC et accusé d’être soutenu par Kigali – et le gouvernement congolais visent à aboutir à un accord de paix distinct, qui viendrait compléter celui signé à Washington, selon Kigali.
Cet accord bilatéral, parrainé par les États-Unis et signé le 27 juin par les deux ministres des Affaires étrangères, vise à mettre fin à des décennies de conflit dans l'Est de la RDC. Il prévoit notamment le désengagement militaire, la fin du soutien aux groupes armés, le retour des déplacés, et l’intégration économique régionale.
Mais plusieurs défis demeurent : le groupe FDLR, ciblé par l’accord, n’est pas partie prenante des discussions, et l’AFC/M23 continue d’occuper plusieurs localités dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Le texte négocié à Doha, censé compléter l’accord de Washington, n’a pas encore été finalisé.
Un sommet entre les présidents congolais et rwandais, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, est prévu fin juillet à la Maison Blanche pour faire le point sur la mise en œuvre des engagements.