Après le défilé de sept jours des personnalités politiques de la majorité au pouvoir, la journée du lundi 31 mars était consacrée aux consultations des confessions religieuses. L'Église du Christ au Congo, qui compare l'insécurité dans l'est comme le feu, estime que tous les moyens sont admis pour son extinction.
À en croire le Révérend Moïse Gbema, directeur d ecabinet d'André Bokundoa, président de l'ECC, la présence de l'église à ces consultations s'explique par le souci de recouvrer l'intégrité territoriale de la RDC, mise en mal par la guerre dans l'est, menée par le M23/AFC, soutenu par le Rwanda.
« Vous savez que lorsque la maison est en difficulté, lorsque la maison brûle, on ne tient pas compte de qui amène de l'eau pour éteindre le feu. Donc tous les moyens possibles pour que le feu soit éteint sont admis », a-t-il dit devant la presse.
M. Moïse Gbema a révélé à la presse que le chef de l'État, Félix Tshisekedi, est d'ores et déjà disponible de recevoir la CENCO-ECC, qui doit lui déposer les conclusions des échanges que les évêques et pasteurs avaient engagé à Kinshasa avec les opposants politiques, des rebelles à Goma (Nord-Kivu), mais également avec quelques chefs d'État d'Afrique Centrale et de l'Europe, dans le cadre de leur initiative : pacte social pour la paix et le bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands-lacs.
Pendant ce temps, les opposants, qui figurent parmi les personnalités à prendre part à ces consultations, sont les grands absents. Même chose avec la société civile, dont certaines structures avaient confirmé à ACTUALITÉ.CD de n'avoir reçu encore aucune invitation. Le weekend dernier, le service de communication du conseiller spécial du président de la République en matière sécurité avait annoncé que la journée du samedi passé était prévue pour la consultation de l'opposition, de la société civile, la diaspora ainsi que des personnalités spécifiques.
Samyr LUKOMBO