Caricature : au tour de l’Union Européenne d’imposer des sanctions contre des dirigeants rwandais et du M23

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

L’Union européenne a annoncé, le lundi 17 mars, des sanctions contre plusieurs officiers de l’armée rwandaise et des dirigeants du groupe rebelle M23 pour leur rôle dans l’instabilité persistante à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces mesures concernent notamment Ruki Karusisi, commandant des forces spéciales rwandaises, ainsi que Eugène Nkubito et Pascal Muhizi, responsables militaires de divisions de la Rwanda Defence Force (RDF) déployées en RDC. Du côté du M23, Bertrand Bisimwa, Jean Bahati Musanga et d’autres figures du groupe rebelle ont également été sanctionnés.

Le gouvernement congolais a salué ces sanctions, les percevant comme une reconnaissance internationale de la responsabilité du Rwanda dans la crise sécuritaire qui frappe l'Est du pays. Les sanctions imposent des interdictions de voyage et un gel des avoirs des personnalités concernées. En parallèle, d’autres pays comme les États-Unis, le Canada et l’Allemagne ont récemment pris des mesures similaires contre le régime de Kigali, soulignant la gravité des violations commises, notamment les crimes de guerre, les violences sexuelles et les attaques contre les civils.

En outre, l’UE a sanctionné des entités économiques rwandaises, dont l’Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz ainsi que la raffinerie d’or Gasabo, soupçonnées de bénéficier de l’exploitation illégale des ressources minières congolaises. Le gouvernement de la RDC demande un embargo international sur ces minerais et une transparence accrue dans les transferts d’armes vers le Rwanda, tout en réaffirmant son engagement en faveur d’une solution diplomatique durable au conflit, conformément aux résolutions des Nations unies.