Caricature : A qui profite l’agression de la RDC par le Rwanda ?

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

La RDC vit une situation sécuritaire de plus en plus dégradante depuis fin janvier 2025, avec l’assaut des assaillants sur la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les rebelles du M23 et de l’AFC, soutenus par le régime de Kigali, ont défié l’armée congolaise jusqu’à la prise de la ville, un nouveau site dans la liste des localités déjà conquises ces dernières années.

A qui profite donc cette situation instable depuis 3 décennies en RDC ?

Dans un rapport intitulé « Minerais de sang - Le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et des entités privées », les cabinets d’avocats de la RDC dénoncent l'exploitation illégale des minerais en RDC, notamment dans l’Est. Ce document révèle de graves violations des droits humains dans les régions minières de la RDC et souligne la complicité silencieuse de la communauté internationale face aux massacres qui s’y prêtent quotidiennement.

D’où les autorités congolaises ont déposé une plainte contre Apple en France et en Belgique, accusant la multinationale de tirer profit de minerais provenant de zones de conflit dans l’Est de la RDC. Cette action révèle les incohérences dans la chaîne d'approvisionnement des minerais 3T, cruciaux pour l'industrie de l'électronique, de l'automobile, de l'aviation et des énergies renouvelables, et souvent entachés par des pratiques de blanchiment d'argent via la contrebande. Ces pratiques financent des groupes armés, aggravant les crises humanitaires et environnementales en RDC.

Par conséquent, mardi 28 janvier dernier, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant différentes ambassades à Kinshasa pour exiger une implication plus forte de la communauté internationale dans la pacification de l’Est de la RDC. Ils dénonçaient la présence des combattants du M23 et des forces rwandaises à Goma et réclamaient leur retrait immédiat. Des pneus ont été brûlés et des slogans hostiles aux puissances occidentales ont été scandés, certains protestataires appelant à une intervention russe.

Ces manifestations ont également ciblé d’autres missions diplomatiques, notamment celles du Kenya, de la France, de la Belgique et du Rwanda. L’ambassade kényane a été vandalisée, obligeant deux membres du personnel diplomatique à quitter les lieux. Dans son adresse à la nation autour de la situation sécuritaire qui prévaut ces derniers jours dans la ville de Goma, le président de la République, Félix Tshisekedi, en a profité pour dire sa condamnation sur des violences qui ont été perpétrées dans certaines enceintes des ambassades. Selon lui, l’utilisation de la violence jette une ombre sur la cause noble défendue par les manifestants.