Ce mardi matin, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant différentes ambassades pour exiger une implication plus forte de la communauté internationale dans la pacification de l’Est de la République démocratique du Congo. Ils dénoncent la présence des combattants du M23 et des forces rwandaises à Goma et réclament leur retrait immédiat. Des pneus ont été brûlés et des slogans hostiles aux puissances occidentales ont été scandés, certains protestataires appelant à une intervention russe. Face aux tensions, un important dispositif sécuritaire a été déployé pour éviter tout débordement.
Ces manifestations ont également ciblé d’autres missions diplomatiques, notamment celles du Kenya, de la France, de la Belgique et du Rwanda. L’ambassade kényane a été vandalisée, obligeant deux membres du personnel diplomatique à quitter les lieux. Nairobi a fermement condamné ces actes et rappelé l’importance du respect de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. L’ambassade des États-Unis, pour sa part, a annoncé sa fermeture au public jusqu’à nouvel ordre et a conseillé à ses ressortissants de quitter le pays tant que des vols commerciaux restent disponibles.
Face à ces tensions, les autorités congolaises ont exprimé leurs regrets pour les attaques contre les représentations étrangères et assuré que des mesures avaient été prises pour renforcer la sécurité des missions diplomatiques. Toutefois, la situation reste préoccupante, avec des barrages routiers et des manifestations sporadiques perturbant la circulation dans la capitale. Les chancelleries appellent leurs ressortissants à la prudence et à éviter tout déplacement non essentiel.