Est de la RDC : à Mbuji-Mayi, Félix Tshisekedi vante la bonne posture des FARDC depuis le changement de commandement et déplore l'attitude de l'opposition

Félix Tshisekedi s'adressant à la population de Kananga
Félix Tshisekedi s'adressant à la population de Kananga

Après Kananga (Kasaï Central), le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi est arrivé ce jeudi 26 décembre 2026 à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, deuxième étape de sa mission d'itinérance dans l'espace Grand Kasaï.

À son arrivée, Félix Tshisekedi a communié avec la population de Mbuji-Mayi lors d'un meeting tenu à la place Bonzola, située dans la commune de Kanshi. Dans sa communication, Félix Tshisekedi est revenu sur les six engagements pris à la suite de sa réélection à la tête de la RDC.

Abordant spécifiquement le deuxième engagement lié à la sécurité des Congolais, le numéro un des Congolais est revenu sur la dernière tripartite de Luanda annulée. Pour lui, Kagame, en refusant de se présenter, savait très bien que cet accord de paix allait mettre fin à ses "aventures" de déstabilisation de l'Est de la RDC.

"Comme vous le savez, les ennemis de notre pays nous ont imposé la guerre. Ils ne veulent pas voir les Congolais et Congolaises vivre en paix. Leur regard est tourné vers nos richesses, et ils ne jurent que par le pillage de nos ressources. Plus grave encore, ils veulent nous ravir nos terres. C'est pourquoi, ces jours-ci, je m'oppose à eux avec fermeté. J'étais à Luanda, où se déroulent les discussions pour le retour de la paix. Je savais que ce monsieur-là (NDLR : Paul Kagame) n'allait pas venir. Je savais très bien que ce type-là allait fuir, il n'arrive jamais à me regarder droit dans les yeux. Lorsque nous nous rencontrons, j'avais l'habitude de lui fixer le regard, mais lui n'arrive pas à me fixer, il préfère toujours regarder à côté", a déclaré Félix Tshisekedi dans sa communication devant la foule.

Il a poursuivi :

"Il (NDLR : Paul Kagame) savait que notre déplacement à Luanda avait pour objectif d'aller signer un accord de paix. Lui, il a préféré fuir parce qu'il savait très bien que cela allait mettre fin à ses stratégies de vouloir toujours déstabiliser la partie Est de la République, piller nos ressources et tuer nos frères et sœurs."

Par la même occasion, Félix Tshisekedi est revenu sur les nouvelles nominations opérées au sein des FARDC. À en croire Félix Tshisekedi, ce nouveau changement apporte déjà un vent nouveau sur le théâtre des opérations.

"Actuellement, j'ai pris à son égard une série de mesures. Vous avez appris que je viens d'opérer un changement à la tête du commandement de nos Forces armées de la République. Je viens de placer des personnes capables de renverser la tendance sur le terrain. À l'heure où nous parlons, sur le théâtre des opérations, la tendance s'inverse désormais," s'est réjoui Félix Tshisekedi, Président de la République.

Par la même occasion, il a déploré l'attitude des opposants, qui sont les premiers à critiquer lorsque les FARDC sont en difficulté, mais qui préfèrent se taire lorsqu'elles obtiennent des victoires.

"Ce qui me fait mal au cœur dans ce cas de figure, c'est le silence de nos frères de l'opposition. Lorsque nos FARDC commencent à remporter des combats, ils gardent le silence et ne disent rien. Ce sont eux les sorciers qui envoûtent notre pays, et certains se cachent derrière les soutanes. Nous les avons démasqués, et nous connaissons déjà leur sorcellerie. Nous en finirons avec cela parce que ma mission est de terminer la guerre en République démocratique du Congo, pour que nos frères et sœurs vivent en paix, travaillent et nourrissent leurs familles. Je ne suis pas venu pour autre chose," a rassuré Félix Tshisekedi dans sa communication.

Pendant ce temps, la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu demeure critique. De violents combats se poursuivent sur le terrain entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par Kigali. Kinshasa, de son côté, refuse tout dialogue direct avec ces groupes armés, exacerbant l’impasse politique. Il y a quelques jours, le Chef de l'État Félix Tshisekedi a procédé au changement du commandement à la tête des Forces armées de la République démocratique du Congo.

Alors que le processus de Luanda peine à produire les résultats escomptés, les États-Unis et d’autres partenaires internationaux exhortent les parties à intensifier leurs efforts pour éviter une escalade et saisir l’opportunité de paix qui s’offre à la région.

Clément Muamba